Nicolas Paolorsi : « Cela fait quand même beaucoup de choses aux Girondins de Bordeaux qui font qu’on comprend pourquoi le club est à cette place »
Sur RMC, Nicolas Paolorsi a fait un bilan de la saison des Girondins de Bordeaux, en essayant d’expliquer pourquoi le club au scapulaire en est arrivé là.
« C’est une saison cata. La première chose, c’est le sportif. Le mercato a été raté cet été, il y a des joueurs qui n’ont pas été au niveau, et on pense notamment à Fransérgio qu’on nous vendait comme un futur taulier du milieu de terrain, qui passe complètement à côté de sa saison. Du coup, les Girondins ont été obligés cet hiver de faire un recrutement en urgence, de faire venir Marcelo, qui n’est vraiment pas bon sur le terrain. Mais on peut rester mitigés car il y a eu quelques bons coups comme Alberth Elis, ou Junior Onana. Il y a eu la grosse erreur de casting, Vladimir Petkovic. On est plein d’espoirs sur ce profil et en fait, ça ne prend pas du tout. C’est un entraineur qui vient avec un seul adjoint, il ne vient pas avec son préparateur physique, et il s’embrouille avec le préparateur physique en place parce qu’il considère que ses joueurs ne sont pas au niveau physiquement. Et il a raison, c’est ce qu’on constate en commentant tous les matches. Il s’efface de plus en plus, et il est viré. Et puis, il y a bien évidemment des événements hors terrain, avec l’affaire du racisme avec Benoit Cositl, une affaire complètement ubuesque avec les Ultramarines qui accusent des joueurs d’actes racistes. Ils disent avoir des preuves, et on ne les a toujours pas eus, ces preuves, hein, avec une direction qui fait plutôt le choix de soutenir ses supporters plutôt que ses joueurs. Il y a aussi les dossiers Laurent Koscielny et Paul Baysse. Le premier, on lui dit qu’on ne compte plus sur lui cet hiver, et le second qui est envoyé en réserve parce qu’il est accusé d’être la taupe du vestiaire et de parler aux journalistes. Finalement, Koscielny est ambassadeur du club, et Paul Baysse vient de réintégrer le groupe. Enfin, il y a bien évidemment des choses qui se passent en interne, avec des salariés. Gérard Lopez, quand il a pris la présidence, a dit qu’il y avait un changement culturel à avoir dans ce club. Les salariés s’attendaient à une nette amélioration des conditions de travail par rapport à leurs prédécesseurs, et ça n’a pas été le cas. Les salariés sont dans le flou pour l’instant. Cela fait quand même beaucoup de choses aux Girondins de Bordeaux qui font qu’on comprend pourquoi le club est à cette place en Ligue 1. Malgré tout, pour défendre cette direction-là, cela fait plusieurs années que le mal couve, ils ont hérité d’une situation très difficile. Ce qu’on peut dire, c’est que sur les 15 derniers jours, depuis l’épisode Costil, qui a vraiment été le moment le plus dramatique au club depuis que je les suis, la situation a tendance à s’améliorer. Le groupe s’est ressoudé. L’ambiance est un peu meilleure sur la dernière semaine ».