Stephen Brun : « Bordeaux en L2, ça ne va pas émouvoir grand monde… Quand tu fais n’importe quoi dans le sport, tu es puni »
Sur RMC, Stephen Brun, s’est exprimé sur la situation actuelle des Girondins de Bordeaux et sur une possible descente en Ligue 2.
« Bordeaux en Ligue 2, est-ce devenu un non-événement ? Oui. C’est mérité, en fait. En dehors des supporters girondins, et des anciens qui ont connu les grandes heures des Girondins de Bordeaux, ça ne va pas émouvoir grand monde… Quand tu fais n’importe quoi dans le sport, tu es puni. C’est le sport, c’est la règle du jeu, il y a trois descentes. Ce n’est pas parce que tu as un nom, un passé, un historique, que ça te donne l’immunité sportive. Tu travailles mal, tu es puni. Et cela fait un moment que les Girondins de Bordeaux travaillent mal. Il n’y a pas de secret. Maintenant, ce qui me fait mal, là où j’ai une grande crainte, c’est que si jamais ce club descend en Ligue 2, je ne suis même pas certain qu’il puisse rester en Ligue 2. Ce serait une destruction totale financière, avec un nombre important de gens qui perdraient leur boulot, parce que tu es obligé de faire des coupes drastiques en termes d’employés, tu es obligé de redescendre ton train de vie. Quand on sait qu’il y a déjà des gros problèmes financiers sur ce plan-là… J’ai une grande crainte que ce club disparaisse. Maintenant, des clubs historiques descendus en Ligue 2, il y en a un paquet… Marseille, Montpellier, Reims, Strasbourg, Nantes, Monaco, Saint-Etienne… Ça leur a fait du bien, ils sont remontés, et aujourd’hui ils sont là, et existent au plus haut niveau. Il y a deux clubs historiques, Auxerre et Sochaux, qu’on n’a pas revu au plus haut niveau. Mais aujourd’hui, qui se lève le matin en disant ‘c’est dommage, Auxerre et Sochaux ne sont pas en Ligue 1’. Au bout d’un moment, tu travailles mal, tu disparais. C’est la réalité du sport, basta […] On parle de révolte, mais c’est trop tard maintenant… On parle de joueurs qui ne mouillent pas le maillot, mais ça, ça part de quoi ? Ça part des dirigeants, du recrutement, de la cellule de recrutement, qui ne prennent pas les bonnes décisions. Ça ne date pas de cette année, ça date de 5-6 ans ».