Philippe Lucas : « Accrocher cette place de barragiste ce serait déjà un petit miracle. Et c’est vrai qu’on en est loin »
Sur France Bleu Gironde, dans l’émission 100% Girondins, Philippe Lucas, ancien joueur et entraîneur aux Girondins, s’est exprimé sur les erreurs défensives pendant le match à Lyon, qui entraînent les buts.
« Dans la difficulté ce qu’il faut c’est jouer simple pour se redonner confiance justement. Faire des choses simples, reprendre les bases du football. Mais des choses simples, des passes courtes on va dire, sans risques. Je suis à l’aise pour en parler parce que les transversales ce n’était pas mon jeu. J’étais en difficulté pour les réaliser. Mais c’est vrai que tenter des choses impossibles ce n’est pas le moment de le faire. Je crois qu’il faut retrouver des choses simples et reprendre confiance petit à petit en jouant simple. »
Puis il est revenu sur son expérience de maintien lors de la saison 1986-1987 avec Sochaux. Il avait perdu le match de barrage face au troisième de 2ème division, l’AS Cannes. Quand on entend les propos de M’Baye Niang qui a dit qu’il n’était pas inquiet pour le maintien, quel est son sentiment ?
« Il y a deux façons de voir les choses. À savoir que comme il fait partie du groupe peut-être qu’il a des bonnes sensations malgré tout au niveau ambiance, au niveau dynamisme. Il sent qu’il y a un groupe de qualité qui a un potentiel pour s’en sortir. Donc lui, il a de l’espoir, il voit que ce n’est pas catastrophique. Alors bien sûr, cela ne se concrétise pas de manière régulière sur le terrain par les résultats. Deuxième chose, c’est de penser qu’il reste des matchs, qu’il reste des points à prendre donc on a le temps, on a encore l’espoir. Mais il ne faut pas voir les choses comme ça. Là aujourd’hui, il ne reste plus beaucoup de matchs, il en reste très très peu et on se rapproche vraiment à grands pas de la fin de championnat. Et accrocher cette place de barragiste ce serait déjà un petit miracle. Et c’est vrai qu’on en est loin, on en est très loin… »
Il y a cette phrase d’observateurs et de supporters de se dire que tant que rien n’est perdu mathématiquement c’est possible. Quand on est dans un vestiaire, un joueur professionnel l’a aussi à l’esprit ?
« Bien sûr, on l’a à l’esprit. On sait que plus on avance et plus la tâche devient compliquée mais on y croit toujours. D’ailleurs nous à l’époque on avait failli s’en sortir. Il nous manquait un ou deux points pour ne pas faire les barrages. Il nous manquait pas grand-chose avec Sochaux. On avait fait un changement d’entraîneur en toute fin de saison, à trois ou quatre journées de la fin. Et on s’était dit que si on avait changé avant, on aurait pu se sauver. Il nous manquait vraiment un rien, on est venus mourir à un rien de se sauver. »
Retranscription Girondins4Ever