Daniel Riolo : « Gérard Lopez est totalement responsable de ce qui se passe dans le stade »

    (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport)

    Sur RMC, dans l’After d’hier soir, Daniel Riolo s’est exprimé sur les supporters des Girondins de Bordeaux qui minimisent ce qui s’est passé contre Rodez.

    « Certains continuent de qualifier cette agression de peu grave. Ce qu’on dit peu dans ce genre de cas, c’est que le mec marque un but, se fait bousculer, peu importe la gravité. Et je vais même raisonner par l’absurde en parlant des crétins qui disent que ce n’est rien et qu’il fallait continuer le match, parce que tout ça n’est pas bien grave. Je me mets à la place du joueur. Il mène 1-0 dans un match décisif. Il a marqué. Il est bousculé, il tombe par terre, mais il se relève parce que ce n’est rien. Il est réellement tranquille dans sa tête pour la fin du match ? Qu’est-ce qui se passe s’il met un deuxième but ? Envahissement et ils se font découper. Qu’est-ce qui se passe si ça tourne mal pour Bordeaux qui est en fusion ce soir-là ? Les Ultramarines rentrent et déglinguent tout le monde ? Comment il peut être persuadé que s’il n’a été que bousculé, est-ce que sur un deuxième éventuel but il est libéré ?! Est-ce qu’il fait son match tranquillement derrière ? Est-ce que le mec joue totalement tranquille après, même ses coéquipiers ? ».

    Avec tout ce qui s’est passé le week-end dernier au niveau des stades/supporters, le journaliste explique n’avoir jamais vu ça. Du moins à ce degré-là ».

    « Je pense qu’on atteint à un niveau de sauvagerie qu’on a rarement atteint, à part au moyen-âge. Là, quand je vois qu’on est capables de frapper un môme, de mettre deux coups de poings à son père, de bruler les maillots… Pour moi, c’est de la sauvagerie, de la décivilisation, et c’est totalement nouveau ce qu’on voit ».

    Et puis, puisque c’est le thème de la soirée et que l’occasion est assurément trop belle pour ‘se faire’ les Ultramarines, Daniel Riolo fit la liste de ce qu’il reproche au groupe de supporters bordelais, avec pour conclusion que de toute façon, Gérard Lopez était le responsable.

    « Le climat est très particulier à Bordeaux. Ça fait des semaines que je reçois des messages des supporters de Bordeaux, qui ne sont pas du tout en phase avec le mouvement Ultramarines, qui a complètement dévié, qui est à la solde de Gérard Lopez. Il y a une sorte de connivence entre les deux. Les Ultramarines considèrent qu’ils sont les boss du club, que Lopez est là pour gérer l’oseille, mais que les vrais boss, les fidèles, ceux qui ont le droit de parole, ceux qui sont supérieurs aux autres, ce sont eux. Ils se sont autorisés l’année dernière des visites au Haillan, ils ont mis la pression sur des salariés du club… A Bordeaux c’est très particulier car plus rien ne les a contrôlés. Ce qui s’est passé avec GACP, Longuépée qui a été chassé – probablement à juste titre, nous défendions cette position, il n’avait rien à faire à Bordeaux et a fait beaucoup de mal au club – mais le basculement de pouvoir qui a été donné à Gérard Lopez à la bande de Florian Brunet, qui a ensuite conduit le groupe à vouloir le départ des joueurs… C’est soutenu par le président, où l’on met la pression sur des joueurs pour qu’ils dégagent afin d’alléger la masse salariale, fausses accusations de racisme… Je ne crois pas qu’on ait déjà vu ça dans un club de foot ce qui s’est passé à Bordeaux. Le dernier épisode c’est donc qu’un des membres du bureau directeur de l’association, restaurateur, chef d’entreprise, qui traverse la France pour aller soutenir son club, qui pense qu’il peut rentrer sur la pelouse dans une soirée où le stade est archi comble… Il bouscule un adversaire sans même se dire que tout un stade, tous les supporters bordelais en France, attendaient une soirée de rêve s’il avait eu l’exploit de les battre par plusieurs buts d’écart… Ils ont ruiné les espoirs de tous les supporters bordelais. Mais eux s’en foutent, parce que le club, ils le veulent pour eux. Ils veulent rentrer au bureau directeur, ils veulent avoir des responsabilités au club […] Le gars (supporter) ne contrôle plus rien après le but. Après, s’il n’y avait pas un service de sécurité factice, ou à la solde de… Les mecs rentrent, sortent, ils font ce qu’ils veulent. Les mecs se sentent tout permis. Gérard Lopez est totalement responsable de ce qui se passe dans le stade ».

    Retranscription Girondins4Ever

    (Photo by Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport)