Quand on évoque les Girondins de Bordeaux en Ligue 2, beaucoup de supporters (surtout les plus de 30-40 ans) se remémorent la génération qui a connu le second échelon national lors de la saison 1991/1992. Gaëtan Huard, Didier Sénac, Jean-Luc Dogon, Bixente Lizarazu, Stéphane Plancque, Jean-Marc Ferratge, Philippe Fargeon, Christophe Dugarry…. Ils ont tous fait partie de l’épopée de la remontée fantastique, un an seulement après la rétrogradation administrative.

L’Equipe a consacré un article à cette fameuse saison 1991/1992 et certains acteurs de l’époque, à l’image de Gernot Rohr, se souviennent encore de l’incertitude qui planait au tout début de l’aventure.

« Il fallait préparer la saison sans savoir dans quelle division on évoluerait. On avait un peu d’espoir quand même, puisque notre président, Monsieur Lange, était conseiller juridique. […] Mais on savait que ce serait difficile de gagner. En attendant le jugement, il fallait reprendre avec des jeunes que j’avais eu au centre et des joueurs volontaires pour rester et signer un nouveau contrat avec baisse de salaire. Ce n’était pas évident. »

Cela fait un parallèle avec ce que vit le club cette saison, bien que les deux situations soient différente. En 1991 il était question de rétrogradation administrative. Trente ans plus tard, elle est sportive. Certains joueurs avaient donc des doutes sur l’avenir du club et leur propre avenir personnel. C’était le cas du jeune Bixente Lizarazu. Le basque était partagé entre rester au club ou partir ailleurs.

« Des jeunes comme Christophe Dugarry et moi étaient plein d’ambition. Cette descente posait beaucoup de questions. Au départ, j’étais contrarié à l’idée de rester. […] Les discussions avec Gernot Rohr et Jean-Didier Lange ont fait pencher la balance. Ils m’ont convaincu de la pertinence de rester, avec le projet de remonter tout de suite.«