Philippe Fargeon : « Didier Couecou me dit ‘je ne te propose pas Bordeaux, je te propose l’Equipe de France’… »

    Pour Le Podcast des Légendes, l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Philippe Fargeon, s’est remémoré a première approche du Club au Scapulaire alors qu’il évoluait dans le club suisse de Bellinzone. C’était en 1986.

    « Je suis déjà sollicité bien avant parce une dizaine de clubs de premier division, dont Bordeaux. Ils me sollicitent à partir du mois d’octobre-novembre. Je suis meilleur buteur du championnat suisse à cette époque. Mais il n’y a pas qu’eux… L’Inter Milan est venu me voir jouer une ou deux fois… je sais qu’il y a des clubs qui s’intéressent à moi. Mon entraineur m’a bien conseillé, et m’a dit de ne pas aller là où là, et s’il y avait un club où je devais aller c’était Bordeaux, et pas ailleurs… Je l’ai bien écouté. Bordeaux vient une fois, c’est Didier Couecou qui vient. Il me dit qu’ils voudraient me faire venir. Je leur dis que j’ai ma voiture ici, mon appartement, que tout le monde me serre la main dans la ville… pourquoi vous voulez que je parte ? Bordeaux est un très grand club, et je suis bien ici… Et il me dit ‘je ne te propose pas Bordeaux, je te propose l’Equipe de France’… C’est vrai que, bon… Mais une fois qu’ils sont partis, ils ont rencontré les dirigeants de Bellinzone. Ils me disent que Bordeaux a fait une bonne proposition, mais que si je ne veux pas partir, je peux rester… Donc je dis que je ne veux pas partir. C’était au mois d’octobre ».

    Quelles sont finalement les raisons de ce refus ?

    « C’est parce que je suis heureux sur place, et que l’expérience d’Auxerre n’a pas été bonne. Les deux. Ce n’est pas agréable d’avoir cet échec à Auxerre, et se dire que si c’est pour recommencer… ça trotte dans la tête. Mais c’est aussi parce que je suis bien et que je n’ai pas envie de partir. Donc je continue jusqu’au mois de décembre… ».

    Mais finalement Bordeaux revient à la charge deux mois plus tard…

    « Didier Couecou m’appelle à nouveau et me dit qu’ils sont là, qu’ils aimeraient me voir. Il était là avec le vice-président Hourcade, et Aimé Jacquet qui était venu me voir. Ce soir-là, j’avais des amis à la maison à diner. Je les rejoins à l’aéroport après le diner… […] C’est la fin de saison, ils ont besoin d’un joker, et ils viennent me trouver… Sur le coup, je suis en vacances, et je me dis pourquoi pas faire un petit voyage à Bordeaux. Ils me garantissent que si jamais je ne suis pas d’accord, que je retourne dès le lendemain en Suisse-italienne. Donc j’y vais, je connaissais un peu Bordeaux parce que quand j’étais jeune, on partait dans les Landes avec mes parents. On traversait toute la France, et le Pont d’Aquitaine je l’ai connu… Quand j’arrive en avion le soir et que je vois le Pont d’Aquitaine… Et Bordeaux est un club que j’adorais… Il y avait Saint-Etienne, et puis Bordeaux évidemment ».

    Retranscription Girondins4Ever