Jean-Michel Roussier (Havre) : « Ce que Metz, Sainté et Bordeaux touchaient leur garantissait de façon quasi certaine la remontée immédiate selon certains… Sauf que… »
Jean-Michel Roussier, Président du Havre, est revenu une fois encore sur la différence de traitement concernant CVC, et les indemnités touchées pour les clubs.
« L’iniquité de l’économie est considérable. Oui, c’est le problème CVC, entre autres. On ne va pas lâcher, mais quel est le rythme sur lequel ça va avancer… Il va être judiciaire le rythme à mon avis, donc… Ce n’est pas nous qui le maitrisons. Mais oui, ça c’est clair que ça ne passe pas. Le HAC part avec 30 millions de moins. Ce n’est pas neutre. Pourquoi 30M€. Parce que les clubs qui étaient en Ligue 1 à l’exception de Metz – qui n’a eu que 16M€ – tous les autres ont eu au minimum 30 millions d’euros. Je ne parle que du ‘mini championnat’ et pas du Top5… Par rapport aux équipes qui ont touché le moins, oui, c’est 30M€ de mois. Ça c’est la réalité. C’est et 16 et 16. Si j’ai bon espoir d’obtenir gain de cause ? J’ai la certitude que je ne lâcherai pas, mais après, est-ce qu’on aura gain de cause, je n’en ai aucune idée… L’argent de CVC était normalement destiné à des infrastructures, et nous on rénove nous-mêmes la Cavée. Il ne faut pas se leurrer, tous les clubs s’en servent aussi pour du salaire… C’est la double peine pour nous ».
Le Président du HAC note que tout a été fait financièrement pour que les gros clubs comme les Girondins de Bordeaux remontent, sauf que c’est Le Havre qui a réussi à finir premier de Ligue 2 la saison dernière…
« C’est en fait un bidouillage, on peut l’appeler comme ça. Il y a des savants statisticiens à la Ligue, dans les banques, dans les entourages des avocats qui ont monté le dossier CVC, qui ont imaginé qu’avec cette clé de répartition, ce que Metz, Sainté et Bordeaux touchaient l’année d’avant, leur garantissait de façon quasi certaine la remontée immédiate… Qu’ils allaient toucher 16 millions, qu’il n’y aurait pas de problème. Sauf qu’une des deux places, c’est nous qui l’avons prise… Voilà… Oui, il y a les textes, un conseil d’administration de la Ligue, mais c’est du bidouillage. Et en plus, on prend la moitié moins que des clubs qui sont restés en Ligue 2… Ça, c’est la cerise sur le gâteau. Je le savais tout ça, en arrivant. Mais pour ouvrir notre gueule, il fallait qu’on monte en Ligue 1, et qu’on passe la DNCG. Je voulais qu’on se fasse fusiller en l’ouvrant trop tôt, à la DNCG. Une fois que la DNCG était passée et qu’on était en Ligue 1, là c’était le moment de l’ouvrir ».