Alain Giresse : « L’entretien pour m’annoncer la fin de l’aventure a duré cinq minutes… »

    Dans France Football, Alain Giresse est revenu sur son départ de la sélection du Kosovo il y a quelques semaines. Passé en tant que coach par Toulouse, le PSG, le FAR Rabat, il passa ensuite aux sélections avec la Géorgie, le Gabon, le Mali, le Sénégal, la Tunisie et donc le Kosovo.

    L’ancien meneur de jeu des Girondins de Bordeaux donna donc son état d’esprit après son licenciement. « Le moral, ça va… Je ne suis pas un perdreau de l’année (70 ans), je suis conscient de certaines situations. L’entretien pour m’annoncer la fin de l’aventure a duré cinq minutes, je n’ai pas cherché à discuter. À quoi bon ? […] Ce qui me touche le plus, c’est de ne plus être dans l’action, ne plus faire ce qui m’anime. Mais je n’ai aucun regret, et surtout pas celui d’être venu. »

    Pour justifier son éviction, Gigi expliqua que les objectifs de départ avaient changé en cours de route, devenant presque inatteignables.

    « J’ai dû faire face à un changement de demande avec la volonté de plus en plus grande de se qualifier pour le prochain Euro, alors qu’à mon arrivée ce n’était pas exactement l’objectif de mon engagement. L’idée, au départ, était d’enclencher une construction, un processus. Mais le tirage au sort (Suisse, Roumanie, Israël, Biélorussie et Andorre) a fait naître des ambitions légitimes que je partageais, d’ailleurs. Dans l’environnement de la sélection, on est passé de  »ce serait immense de pouvoir se qualifier » à  »ce serait un échec de ne pas se qualifier ». Il y a une telle ­pression autour de l’équipe nationale, un tel engouement, que la Fédération devait probablement envoyer un signal en écartant le coach. On connaît l’histoire… ».