Gérard Lopez refuse toujours le Président Délégué, et donne l’exemple de Marseille pour se justifier, en ajoutant qu’avec lui « personne n’aura jamais le pouvoir de décision »
En conférence de presse, Gérard Lopez est longuement revenu sur l’une des critiques ou demandes des supporters, à savoir qu’il y ait un Président dit délégué, pour s’exprimer quand ça va mal, ou même quand ça va bien. Le propriétaire du club reste inflexible sur le sujet, et va sortir des arguments et exemples plutôt compréhensibles.
« Je comprends l’avis des supporters et je sais qu’il y a un sujet qui revient à chaque fois, dont on peut parler aussi, c’est le fameux sujet… Je ne sais même pas quel est le titre qui a été donné par les supporters, parce que je sais qu’il y a un CV qui a déjà été créé, c’est vice-président ou président délégué, voilà président délégué (sourire). Donc ce sujet, il est assez marrant parce que… Et là je ne manque pas de respect aux supporters parce que je les ai nommés comme étant une des forces et vous savez très bien la relation que je maintiens, de respect, d’écoute mais aussi on va dire de balance dans le sens où moi je leur dois le fait qu’ils viennent au stade et qu’ils bougent l’équipe et qu’ils sont là pour l’équipe, et eux me doivent le fait que j’investisse… Mais à part ça on ne se doit rien, donc on a une relation de respect et on se dit le choses telles qu’elles doivent être. Mais ce sujet, il revient à chaque fois et paradoxalement il revient quand ça ne va pas. Et c’est là en fait où une personne entre moi et le reste du club n’aurait aucune chance d’exister. Ce que les gens ne savent pas, c’est que je suis hyper interventionniste que ça soit sur place au Haillan ou à distance. Donc imaginez la situation actuelle, il y a quelques journées, avec ce fameux Président délégué qui doit parler à l’entraîneur, qui doit parler aux joueurs… Deux matchs après on n’a toujours pas de résultats, vous n’imaginez pas une seconde que les mecs ils ne vont pas commencer à m’appeler, moi, en direct ? Si je ne prends pas mon téléphone, je ne joue pas mon rôle de Président et si je le prends je viens juste – je vais utiliser un terme un peu dur – de castrer la personne qui a été mise entre moi et le reste du club. Parce que si ça passe une fois, ça passe à chaque fois. J’ai eu ça dans un autre contexte et là ça devient catastrophique parce qu’après on rentre dans des petites guerres. ‘Qui est la personne qui a la meilleure relation avec moi ?’ J’ai eu le cas avec des démissions de personnes importantes dans un autre club où ça se battait pour savoir qui avait le droit de m’appeler sur des sujets particuliers. Et moi, je n’ai pas envie de ça. Ce n’est pas qu’on ne pourrait pas rajouter quelqu’un encore plus local, en termes de relations avec la mairie, la région… On peut, bien sûr. Mais sur la clé de voute d’un club de foot, sur la partie sportive, les échos sont tellement importants que de mettre quelqu’un au milieu… Quand ça ira, il aura un rôle de représentation, et quand ça n’ira pas, il aura un rôle d’intermédiaire… ».
Puis Gérard Lopez donna l’exemple de l’OM, tout en ajoutant qu’au niveau décisionnel, de toute façon, personne ne pourrait faire les choses à sa place. Donc sujet clos…
« Je vais vous donner l’exemple actuel d’un club qu’on n’a pas le droit de nommer ici (sourire), et qui pourtant a un Président qui connait le foot, car il a vécu dans le foot toute sa vie. Il a des résultats qui sont loin d’être, à mon avis, mauvais, mais chez eux ça crise de toute façon tout le temps… Là, pour le coup, il y a un Président qui connait le foot, qui est là tous les jours, et les gens demandent à parler au propriétaire… C’est ça le souci du foot. Il y a ce côté médiatique, égo, et quelque part surmédiatisé, que si vous mettez quelqu’un qui n’a pas le pouvoir de décision… Et avec moi, personne n’aura jamais le pouvoir de décision, c’est impossible. Déjà, étant donné mon caractère, ce n’est pas possible. Donc de mettre quelqu’un là, qui soi-disant ne peut rien décider, c’est juste rallonger les chemins de décisions et rajouter en fait quelqu’un qui ne va pas être aimé par d’autres personnes parce qu’elles n’auront pas un accès direct. Et je ne veux pas faire ça à quelqu’un. Ce serait très facile pour moi, pour que les gens n’en parlent plus, de nommer quelqu’un et de le faire souffrir pendant un petit moment, pour constater que ça ne marche pas et le virer… ».