Admar Lopes fait son mea-culpa et se défend
Dans Sud Ouest, le directeur sportif des Girondins de Bordeaux, Admar Lopes, a réalisé une interview en deux temps. Le premier fut celui du mea-culpa, le temps de reconnaitre ses erreurs. A commencer par ce début de saison où « il fallait reconstruire une équipe. On n’a pas su recréer cette dynamique ». Ainsi, c’est David Guion, le traditionnel premier fusible, qui en fit les frais.
D’ailleurs, si la décision de reconduire David Guion était évidemment commune en début de saison, Admar Lopes a conscience et sait reconnaitre quand il a failli. « Quand ça se passe mal, je suis le premier à être critique envers moi-même. J’ai beaucoup parlé, collectivement et individuellement. Je suis ensuite passé à un discours un peu plus agressif. Peut-être que j’aurais pu le faire un peu plus tôt », précise t-il. Pour autant, il refusa de dire qu’être trop proche des joueurs, critique qui lui aurait été faite en interne, est une mauvaise chose. « Dans mes fonctions, je me dois d’être proche des joueurs, de les comprendre, de les aider ».
Parole à la défense
Puis vint le premier bilan de ce sur quoi on l’attend, à savoir les mercatos. S’il ne fut pas aidé lors des premiers, entre l’atmosphère en interne en Ligue 1, ou les restrictions économiques en Ligue 2, ce fut cet été son vrai premier mercato. Sans obstacle. Avec des moyens. Questionné sur le fait qu’il n’aurait pas réussit à faire des plus-values sur les joueurs qu’il fit venir à Bordeaux – sauf Junior Onana à Lens – il expliqua qu’il participa aussi aux transferts des joueurs issus du centre de formation.
« Que l’on vende pour dix millions un joueur formé au club ou un joueur qu’on a recruté, ça a la même valeur. Je ne suis pas un recruteur. Je suis là pour mettre en place une stratégie sportive ».
Par ailleurs, il estime avoir créé des la valeur au niveau de l’effectif avec les arrivées de Zan Vipotnik, Jérémy Livolant, Pedro Diaz ou Gaétan Weissbeck, mais aussi l’exposition de Clément Michelin ou Alberth Elis. « Bien adaptés, ils seront plus performants. Je pense qu’on a créé de la valeur. C’est important dans mon travail. Depuis notre arrivée, on a toujours fait des mercatos bénéficiaires ». Et pour revenir aux joueurs formés au Club, pour Dilane Bakwa et Sékou Mara par exemple, qui voulaient partir, c’est lui « qui les a faits re-signer », tout comme les jeunes issus du centre qu’il fit monter en équipe première, ou à qui il fit signer un premier contrat pro.
De toute façon, un mercato ne se juge qu’en fin de saison. Nous n’en sommes qu’à la 11ème journée. Aux concernés de redresser la barre.