Romain Molina : « La réalité est plus compliquée que ça. Ce n’est pas Gérard Lopez qui a mis 40M€ »
Le journaliste Romain Molina a dressé un long bilan sportif des Girondins de Bordeaux et de la direction bordelaise, mais il a aussi parlé du volet financier.
« Financièrement, le club a impérativement besoin de remonter en Ligue 1, notamment Gérard Lopez. Oui, il y a tout ce storytelling habituel, comme quoi Gérard Lopez a mis 40 millions d’euros, etc… La réalité est plus compliquée que ça. Ce n’est pas Gérard Lopez qui a mis 40M€. Déjà, il y a des taux d’intérêt. Ça m’a été même confirmé du côté de Gérard Lopez à ce niveau-là. Et il faut remonter en Ligue 1… Ce club-là ne peut pas rester en Ligue 2 financièrement. On entend plein de choses, mais la situation reste préoccupante pour le club. De la même manière qu’un Dijon ou un Nancy, ne peuvent pas rester en National, sinon la situation va être très préoccupante. Le club, avec le budget qu’il a, les moyens qui ont été mis cette saison, on est quasiment sur un ‘all-in’. Le all-in va être fait cet hiver, on va continuer à se renforcer parce qu’il y a un besoin impératif de remonter en Ligue 1 cette saison […] Sportivement, tu as impérativement le besoin de monter en Ligue 1. Alors, peut-être pas pour Bordeaux, mais surtout pour Gérard Lopez s’il veut rester là. Je le répète, l’histoire des 40 millions d’euros, elle est plus compliquée que ce qu’on a dit ».
Puis il parla de la communication du Président et Propriétaire du FCGB.
« Au milieu de tout cela, on a un club qui vit avec énormément de communication de son propriétaire, donnant une interview assez surréaliste, expliquant que lui seul agissait par passion pour le club. Oublier les salariés, et tout cela… Cela rappelle ces numéros de communication où il fallait aider les Girondins de Bordeaux parce qu’il fallait penser au petit salarié qui aurait pu perdre son emploi. Un plan social avait suivi quelques mois après […] Gérard Lopez reste un as de la communication, et a réussi à fédérer les personnes nécessaires au moment opportun. Il a toujours été très fort et très intuitif. De la même manière, il a réussi à obtenir de King Street et Fortress quelque chose. Il les a pris à leur propre jeu et rien que pour ça, j’ai envie de leur dire bravo. Mais dès qu’on arrive sur le sportif, le bât blesse. Les clés du camion laissées à Admar Lopes depuis très longtemps sans remises en question alors qu’en interne, honnêtement, l’ambiance n’est pas bonne chez les salariés… Beaucoup craignent Admar Lopes, c’est une ambiance assez morose à ce niveau-là ».