Laurent Brun : « Pourquoi les jeunes ne pourraient pas le faire ? Ils ont rarement déçu. On a peur de les griller ? Là, c’est le club qu’on est en train de griller »
Dans Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a été questionné sur ce que l’on pourrait ressortir de la période des Girondins de Bordeaux pour être optimiste… Un blanc s’installa.
« (long silence). Il faut aller le chercher, mais… Le travail, ça c’est sûr, il faut se réfugier. Bien bosser. Mais… Peut-être un stage cohésion, et de cohérence (rires). Ce n’est pas la solution miracle mais que faire ?! Est-ce que le message présidentiel passe ? Je pense que là aussi il y a une grande part de responsabilités. La direction sportive aussi… On a des gens qui sont en place et on les entend très peu. Peut-être qu’ils interviennent auprès des joueurs, mais force est de constater que si c’est le cas, ça ne marche pas non. Il faut penser à aller chercher un déclic, mais c’est quoi le déclic ? Un match sans prendre de but et obtenir un bon nul pour repartir progressivement ? Une victoire ? Ça ne court pas les rues à Bordeaux cette année à Bordeaux… Il y a très peu de coups francs, très peu de pénaltys, très peu de cartons… Ça, ça démontre qu’il y a très peu d’engagement physique dans les duels. Les corners, il n’y en a pas beaucoup et ils sont toujours aussi mal tirés. C’est facile pour les gardiens adverses… Oui, on frappe au but, et les expected goals, alors là… Alors, ça, c’est hyper important (rires). Ça ne donne pas des buts et des points à la fin hein. La possession de balle, très bien, mais vous en faites quoi du ballon ? Rien, donc pas bien. Pire, vous le donnez à l’adversaire, qui vous gifle gentiment. Il faut remettre tout à l’endroit mais je ne sais pas si c’est possible. L’avantage et l’optimisme, c’est que c’est encore le début de saison. Il y a encore beaucoup de temps et beaucoup de matches. Ce n’est pas perdu, il ne faut pas perdre la foi, à condition qu’on l’ait. Un peu. Il y a des joueurs qui sont fiers de porter ce maillot… C’est vrai que les attentes ne sont pas les mêmes aux Girondins, avec le poids du maillot, et ce n’est pas facile. Les joueurs en arrivant ne mesurent pas forcément ça. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le passé qui intéresse, c’est le présent, parce que l’avenir il n’y en a pas, et le présent n’est pas bon ».
Alors, une solution ?
« Pour revenir à la question initiale, peut-être que l’optimisme peut encore venir de certains jeunes qu’on voit très peu, comme De Amorim, Biumla, Rocrou, Depussay… Ne pas mettre que des jeunes, mais les réintégrer. Mais peut-être réintégrer quelques jeunes avec leur fraicheur… On le voit, Marvin De Lima, on voit qu’il essaye d’apporter, qu’il aime ce maillot, qu’il essaye de trouver des solutions… Pourquoi les autres ne le font pas ? Pourquoi les jeunes ne pourraient pas le faire ? Ils ont rarement déçu les gamins. On a peur de les griller ? Là, c’est le club qu’on est en train de griller. Autant leur faire confiance ».