Nicolas Paolorsi : « Havas a quand même un gros contrat pour s’occuper de la com’, ce sont des gens qui ne sont même pas présents au club… C’est un des gros dysfonctionnements des Girondins »
Sur RMC, le journaliste Nicolas Paolorsi est revenu sur les banderoles du Virage Sud à l’attention du Président des Girondins de Bordeaux, Gérard Lopez.
« Ce qui est sûr c’est que c’est la première fois, le week-end dernier, que les Ultramarines, ceux qui incarnent le club, se sont un peu ligués contre leurs dirigeants, et Gérard Lopez. On sait très bien que les Ultras ont protégé Gérard Lopez parce qu’ils l’ont considéré comme le sauveur du club, et plutôt à juste titre parce qu’il n’y avait pas grand monde quand même derrière lui… Ils n’ont pas fait que des mauvaises choses, notamment au niveau de l’épuration de la dette. Les Girondins étaient un club endetté à hauteur de 50 millions d’euros quand Gérard Lopez est arrivé, ils n’ont plus que 13 millions de dettes, qu’ils vont encore réduire cette année, et au final, à la fin de la saison, d’après ce que nous a dit Lopez en conférence de presse, le club ne sera quasiment plus endetté ».
Puis il évoqua également le directeur sportif Admar Lopes.
« Ce qui me fait un peu peur au club, c’est toute la communication. Il n’y a personne qui incarne le club, c’est ce qu’on reproche beaucoup à Gérard Lopez, son absentéisme. Le directeur sportif Admar Lopes ne parle pas, et quand Bordeaux est dans le dur sportivement, personne ne parle… C’est la personne qui en ce moment est sur un siège éjectable. Bordeaux a investi 12 millions d’euros cet été sur le mercato… Bien sûr que c’est un scout et pas un directeur sportif. Pour échanger avec Admar Lopes, et il ne s’en cache pas, lui n’a pas forcément envie de parler, il n’a pas envie d’avoir ce rôle… Là, Bordeaux était quand même sur une série de sept matches sans victoires en Ligue 2, tu n’as personne qui parle… Tu as une société parisienne qui gère la communication de Gérard Lopez, Havas, qui s’occupe des intérêts du Président. Il y a quand même un gros contrat pour s’occuper de la com’ du club, et ce sont des gens qui ne sont même pas présents au club… Pour moi, c’est un des gros dysfonctionnements des Girondins à l’heure actuelle ».
Il fit le bilan ensuite d’Admar Lopes.
« Pour le moment, Admar Lopes, c’est simple. Quand tu fais un peu son bilan – et bien sûr il y a des joueurs aux Girondins qui ont fait augmenter leur valeur marchande, comme Davitashvili qui partira, c’est sûr, pour une belle somme d’argent – le seul transfert sur lequel Admar Lopes a fait une plus-value, c’est Junior Onana qui a quitté Bordeaux pour Lens. Les autres, c’est la formation, ce ne sont pas des joueurs que tu as recrutés, que tu as fait venir, et sur lesquels tu as fait une plus-value. Quand ils arrivent, il faut le rappeler, le but est de faire du trading à la base… C’est le projet de Gérard Lopez ».