Albert Riera : « Si tu joues dans la profondeur en étant dans la première zone, je te promets que Vipi ne va pas marquer. Allez, peut-être un but par saison »
En conférence de presse d’avant match, l’entraineur des Girondins de Bordeaux, Albert Riera, a répondu eu fait que lors des dernières rencontres, ses joueurs ont eu du mal à trouver Zuriko Davitashvili et Gaétan Weissbeck. Sur ce point, il insista sur le fait qu’il aimait voir son équipe relancer d’en bas pour attirer l’adversaire, et ainsi éviter les longs ballons.
« On l’a trouvé beaucoup de fois, mais si tu joues long, tu vas devoir être sur les seconds ballons, et Gaétan et Zuka ne sont pas les meilleurs joueurs pour ça. C’est très facile à comprendre, si on n’attire pas les adversaires, ils restent en place, et on envoie les ballons longs… Si on me dit qu’on a cinq joueurs magnifiques dans le domaine aérien, on va jouer comme ça, je te le garantis : ballons longs ! Le ballon en l’air, c’est 50-50. Mais je veux leur en donner moins : 60 pour nous, 40 pour eux. Je ne veux pas jouer comme ça. Je le répète, c’est n’est pas seulement une volonté de jouer court, non. On joue avec des options. A chaque fois que Yoann a le ballon, il a minimum trois options. Quand Stian a le ballon, la même chose. S’il y a des options, on peut jouer comme ça. Et pour avoir ça, il faut comprendre le jeu, il faut comprendre le moment, d’une meilleure manière. C’est ce qu’on est en train de travailler »
Voit-il justement des progrès dans ce travail ?
« Les sensations que j’ai c’est que cette équipe a progressé. Ils ont compris la raison et la logique de ça. Mais après, il y a les passes courtes, moyennes, et longues. Le foot c’est tout ça. Quand je regarde les stats, on a des chiffres, bon… Si tu me dis qu’on a joué 600 passes mais toutes courtes, et 5% de longues passes seulement, ça c’est quelque chose de mauvais aussi. Cela signifie qu’on n’a pas joué sur la profondeur aussi. Il faut comprendre ces chiffres. C’est normal qu’il y ait plus de passes courtes ou moyennes, mais il doit y avoir de la profondeur aussi. Pourquoi Vipi a marqué deux buts… Parce qu’on a joué avec la profondeur. Si tu joues dans la profondeur en étant dans la première zone, je te promets que Vipi ne va pas marquer. Allez, peut-être un but par saison, lorsque tu auras envoyé un ballon de 60 mètres derrière la ligne défensive adverse. Donc on passe la première zone, la deuxième zone, et après on peut jouer la profondeur ».