Elie Baup : « J’étais plutôt un meneur d’hommes, mais je ne mettrai pas de côté tout l’aspect technico-tactique »
Sur Sud Radio, l’ancien entraineur des Girondins, Elie Baup, a parlé de la dimension collective de vestiaire, du sentiment d’appartenance, valeurs développées comme en 97 aux Girondins de Bordeaux.
« C’est vrai que la notion collective, de solidarité, dès mes débuts d’entraineur professionnel, j’ai toujours cherché ça. Les entraineurs cherchent à avoir le meilleur collectif possible, et la meilleure adhésion et union collective possible pour aller vers des résultats. Je pense que personne ne peut obtenir des résultats tout seul, et le rugby en est l’exemple même. Si tu as le plus grand talonneur du monde, tout seul, s’il n’y a pas les autres avec toi, tu ne peux pas gagner les matches »
Il fut d’abord l’adjoint de Guy Stéphan au départ à Bordeaux, avant de passer numéro 1 et d’avoir une longue et belle carrière de 700 matches. A t-il toujours réussi, au gré des ans, à garder ses valeurs humaines au sein de ses groupes ?
« Si au fil des ans, mon discours axé sur les valeurs se délitait ? C’est évidemment des ressorts que j’ai toujours appréciés en tant que manageur, et qui m’ont permis aussi de se hisser à ce niveau. Disons que j’étais plutôt un meneur d’hommes, mais je ne mettrai pas de côté tout l’aspect technico-tactique parce que c’est un projet de jeu, d’équipe au niveau de la maitrise collective du jeu. On ne peut pas faire que du management humain, et ne rentrer que dans l’émotionnel. Mais ça m’a servi dans des moments difficiles et d’euphorie, ces valeurs, ces repères collectifs… Ramener tout ça à une forme de solidarité, d’entraide, de respect de l’adversaire, avec une forme d’humilité : ça m’a servi. Ces bases-là, je les ai toujours partagées avec des amis du rugby ».