Clément (Président Ultramarines) : « On est un syndicat dans un sens, c’est comme ça qu’on se voit. Mais nos moyens d’action sont quand même très limités, les gens oublient qu’on n’est pas une mafia non plus »
Sur La Clé des Ondes, le Président des Ultramarines, Clément, s’est exprimé sur les « moyens » d’action du groupe de supporters, afin de faire bouger les choses au niveau du club.
« Nos moyens d’action sont quand même très limités. Je vois sur les réseaux que les gens pensent qu’on a une influence plus qu’importante au sein du club. Je veux rappeler à ces gens qu’on n’est pas propriétaires, qu’il y a quelqu’un qui vient et qui met son argent. Au bout d’un moment, il ne faut pas oublier qu’on est de simples supporters. On est une espèce de syndicat au niveau du club. Il y a la situation marseillaise, ou d’autres clubs comme Paris, où il y a beaucoup de fantasmes autour. Tout le monde pense que parce qu’on s’entend bien avec la direction depuis pas mal d’années, et qu’on est souvent présents à certaines réunions, qu’on peut influencer les choses. On vient avec un regard bienveillant, on explique les choses, on donne notre ressenti, mais malgré tout on ne peut pas tout faire. On a proposé des choses, et c’est toujours important pour nous de véhiculer l’image club, l’image formation, jeunes du cru, aller chercher des gamins de la région, se diversifier… C’est important aussi que le club soit incarné à toutes les échelons, dans toute la pyramide du club. C’est pour ça que je dis qu’il y a un problème structurel, car c’est important de véhiculer une image forte, avec une image du club incarné. On a fait des propositions mais malgré tout, ce n’est pas nous qui décidons. On est un syndicat dans un sens, c’est comme ça qu’on se voit. Après, si les gens en face prennent d’autres décisions, on ne peut rien y faire. On est bénévoles, on n’a rien à y gagner, ça nous tient à cœur. On nous écoute, ou pas, même si on fait en sorte qu’on nous écoute. Si on était à la tête du club, je pense que le club ne serait pas dans ces conditions. Ça prouve bien qu’on ne peut pas faire ce qu’on veut. Nos moyens d’action sont quand même limités. On est supporters, on peut faire des banderoles, des réunions, aller voir les joueurs… On s’est toujours dit qu’on s’interdisait d’aller menacer les joueurs, de casser leurs voitures, d’aller à leur domicile… Mettre des coups de pression, on l’a déjà fait, et on voit bien qu’avec l’équipe qu’on a actuellement, ça ne change pas grand-chose. On essaye d’apporter notre pierre à l’édifice mais c’est compliqué, les gens oublient qu’on n’est pas une mafia non plus ».
Retranscription Girondins4Ever