Albert Riera : « C’est pour ça que je le protège, on n’est pas amis depuis dix ans. Il fait un travail qui ne se voit pas »

    (Photo by Anthony Dibon/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

    En conférence de presse d’après Bordeaux-Pau, l’entraineur des Girondins, Albert Riera, s’est exprimé sur son directeur sportif, Admar Lopes, très critiqué.

    « C’est la même chose que moi. Vous êtes avec moi une fois par semaine, et bien sûr que je dis des choses, vous vous faites votre opinion, mais vous ne voyez pas les 50-60 heures de travail que je fais par semaine. Admar, c’est la même chose, et c’est pour ça que je le protège. Je vois ce qu’il fait derrière, ce qu’il m’apporte à moi. C’est quelqu’un qui est avec moi deux ou trois fois par semaine. Je sais qu’il travaille, qu’il veut réussir. Il me donne cette confiance, et voilà… Vous savez comment je suis, si ce n’était pas le cas, je dirais ‘Admar, prends ce chemin, et moi un autre’. Mais non… C’est quelqu’un qui veut réussir. Il fait des erreurs, comme moi je fais des erreurs. On essaye de trouver le meilleur joueur possible pour un poste, et on a fait une erreur. Mais on veut réussir, et on donne notre disponibilité pour le club. Cela me fait mal pour quelqu’un qui fait les choses, ou qui veut faire les choses, qu’il y ait des critiques envers lui. On le voit une fois au stade, et l’hiver dernier on ne pouvait pas signer de joueurs, c’était la réalité. Là, on dit ‘qu’est-ce qu’il fait le directeur sportif ?!’. Non, le directeur sportif a fait son travail… Je ne peux pas parler de l’été dernier parce que je n’étais pas là, c’était un autre entraineur. Je ne sais pas ce qu’il a apporté ce que l’ancien entraineur voulait, mais à moi, au mois de décembre, il m’a trouvé ce que je voulais. Alors, chapeau, merci Admar… Maintenant, on est sur le même chemin, on pense pareil, on a la même opinion, et on sait que comme ça on peut réussir. Ou au moins on va essayer de réussir. C’est pour ça que je le protège, je ne le connaissais pas avant, on n’est pas amis depuis dix ans. Je le connais depuis cette année. Il fait un travail qui ne se voit pas. Il y a beaucoup de monde qui fait un travail qui ne se voit pas, et on ne l’apprécie pas. Je suis le premier qui l’apprécie, et c’est pour ça que je parle bien de lui lorsque vous me parlez de lui, parce que je sais que ce n’est pas facile. Et d’être sifflé. Il est plus jeune que moi, et peut-être que quand on le siffle… Mais sifflez-moi (sourire). Je n’ai pas de pression, parce que je connais cette profession, et je suis honnête avec moi-même. Si on gagne, vous pensez qu’il va y avoir des sifflets ?! C’est pareil partout. Les supporters ont toujours raison. Les gens qui viennent au stade, toutes leurs familles avant étaient déjà au stade, et ils ont le sentiment que… Quand les choses ne vont pas bien, ils ne t’applaudissent pas, et c’est totalement normal. Tu dois travailler pour changer les sifflets en applaudissements, mais ça, tu dois le mériter. Et cette année, on ne l’a pas mérité. On a mérité les sifflets. Quand les choses vont bien, souris, et quand les choses vont mal, souris aussi, parce que si tu regardes vers l’avant, il y a toujours quelque chose de positif qui t’attend ».

    Retranscription Girondins4Ever