Pierre Ducasse : « De ma génération, celle de 1987, je suis le seul qui a signé pro aux Girondins »
Pour Vince Orsola, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Pierre Ducasse, s’est remémoré son arrivée dans son club formateur, le FCGB.
« Je suis originaire de Marcheprime. J’ai commencé en début, U6, et je suis arrivé à l’âge de 10 ans aux Girondins de Bordeaux. On avait fait les interdistricts, et ils avaient pris le meilleur joueur de chaque club. On avait fait des essais, et ils m’avaient demandé de venir. Ils en avaient recrutés quelques-uns. J’étais en benjamin deuxième année, U11-12 maintenant. Puis, j’ai fait toutes mes classes aux Girondins de Bordeaux jusqu’à mon premier contrat pro ».
Puis, il fit part de la complexité de réussir à décrocher, à son époque, un contrat professionnel, ainsi que de faire une longue carrière.
« Tous les ans il y a la deadline de fin de saison : ‘toi tu restes, toi tu pars’. C’est vrai qu’il y a beaucoup de turnover. Il y a peu de chances d’y arriver, on le sait tous. Ma génération est un peu la preuve de la difficulté du parcours de l’obtention d’un contrat pro. Je suis arrivé en 98 aux Girondins, j’ai signé pro en 2005 à 18 ans. De ma génération, celle de 1987, je suis le seul qui a signé pro. Il y a toujours eu du turnover. Si on regarde un peu les effectifs de l’âge de 11 ans jusqu’à 18 ans, sachant qu’il y a au moins 20-25 joueurs tous les ans par catégorie, ça fait beaucoup de monde pour peu d’élus, donc c’est un parcours difficile. Les coaches ont une vision sur une saison complète donc ils jugent l’état d’esprit, la capacité d’absorption de la charge de travail… Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte et c’est difficile car quand on est jeune on évolue très rapidement, que ce soit physiquement ou mentalement. C’est dur de juger quelqu’un à l’instant T mais c’est un peu la loi de la nature. Il y a un moment où il faut prendre une décision… Parfois les coaches se trompent, ils le savent, et ils le voient plus tard. Mais c’est difficile de percevoir… C’est pour ça que les meilleurs formateur et recruteurs sont dans les meilleurs clubs, car ce n’est pas facile d’avoir une vision sur le futur d’un jeune joueur. C’est un peu un pari à chaque fois, et à la sensibilité de chacun ».