Olivier Létang fustige Gérard Lopez : “Je suis surpris qu’on ait redonné un club français à une personne qui n’est toujours pas domiciliée fiscale en France”

    La dernière fois qu’Olivier Létang avait parlé de Gérard Lopez, c’était en juillet 2023, lors du bilan de la saison du LOSC. Evidemment, sur le dossier financier, il n’avait pas manqué de cibler Gérard Lopez, précédent propriétaire du club nordiste.

    « D’un point de vue économique, je ne vais pas revenir sur les chiffres évoqués, les 380 millions d’euros de dettes en arrivant, mais c’est vrai que je vois beaucoup de choses, des rumeurs… Combien d’années faudra t-il pour que le club revienne à une situation d’équilibre ? Je pense qu’il nous reste encore à peu près deux ans et demi de travail. Cela fait deux ans et demi qu’on est dessus. Indépendamment de problèmes économiques, il y a aussi des dossiers qui sont entre les mains de la justice. Quand je parle de la justice, je ne parle pas du tribunal de commerce, je parle du pénal, avec des dossiers qui sont entre les mains du Procureur de la République, où on passe aussi beaucoup de temps. Là aussi, c’est notre responsabilité. On ne se plaint pas, on est vraiment là pour nettoyer, et donner au club une base qui soit saine, et ça ne nous empêche pas d’être ambitieux ».

    Aujourd’hui, alors qu’il était auditionné dans le cadre de la “financiarisation du football”, Olivier Létang a clairement ciblé une fois encore Gérard Lopez, sans le citer, mais prenant l’exemple des Girondins de Bordeaux. Alors qu’au départ, d’ailleurs, la question n’était pas forcément sur le sujet, mais ce qu’il allait faire des 80 millions d’euros qui sont revenus au LOSC des fonds CVC ?

    « Alors, la première des choses, c’est que j’ai parlé tout à l’heure de responsabilités quand on est arrivés au mois de décembre 2020. Je le répète, le club (Lille OSC) était mort économiquement. Ça a peut-être choqué… D’ailleurs, je peux le dire publiquement, je suis surpris qu’on ait redonné un club français à une personne qui n’est toujours pas domiciliée fiscale en France et qui a déjà fait couler d’autres clubs à l’étranger. Et quand on voit la situation de ce club aujourd’hui (les Girondins de Bordeaux), avec des fonds publics utilisés, en tant que citoyen et personne qui paye mes impôts en France, c’est assez moyen ».