Jean-Luc Dogon : « Il y avait tout et ce jour-là, il y avait une bonne étoile… On marque des buts un peu bizarres aussi… On se dit que c’est aujourd’hui »
Pour Bordeaux Le Mag, Jean-Luc Dogon s’est souvenu de l’un de ses meilleurs moments aux Girondins de Bordeaux, à savoir cette victoire contre le Milan AC en 1996.
« Le match de Milan… Pour moi, le summum c’était de jouer la Coupe d’Europe dans ma carrière. Je voulais jouer en Equipe de France et faire la Coupe d’Europe. C’est aussi pour ça que j’avais choisi Bordeaux. Là, on est en Coupe d’Europe, on a un groupe super, on s’entend super bien, il y a une super ambiance, et on fait ce truc qui vient un peu d’ailleurs… On est là ce jour-là comme il faut, tout se passe super bien, une ambiance dans le stade extraordinaire… S’il n’y a pas Milan, on n’en parle pas autant (de cette saison). Ça a été très long. On avait repris au mois de juillet avec l’Intertoto, et on est allés jouer un peu partout en Europe. C’était des matches de préparation en fin de compte parce qu’on n’avait pas encore repris le championnat. On s’est pris au jeu et voilà… Mais si on ne bat pas Milan, parce que c’était la grande équipe européenne du moment, on n’en parle pas… Pour qu’il y ait ça, il faut gagner qu’il y ait quelque chose au bout. On perd 2-0 à l’aller, on gagne 3-0 au retour, la ville était en feu. C’était quelque chose »
A t-il des explications de cette réussite aujourd’hui avec le recul ?
« Je pense qu’il y a eu plusieurs facteurs… Déjà, on avait les bons joueurs, il ne faut pas l‘oublier. Il y avait des bons jeunes, et il y avait des joueurs de très haut niveau, comme Duga, Liza, Zizou, Witschge, pour ne citer qu’eux… Hormis ces quatre-là, parce qu’on en a beaucoup parlé, il y avait quand même une équipe bien équilibrée, l’équipe était top. Il y avait une bonne équipe et sur le coup, en plus de ça, Milan nous prend un peu de haut. Il y a aussi le stade blindé, une ambiance électrique, on avait des frissons avant de jouer… On sentait qu’il y avait un truc qui se passait. C’est difficile à expliquer, c’était une ambiance particulière. Je pense que même ceux qui ont vécu des moments extraordinaires ensuite, qui ont été Champions de Monde, même eux se souviennent de cette atmosphère un peu particulière… Il y avait tout et ce jour-là, il y avait une bonne étoile qui fait que tout réussit… On marque des buts un peu bizarres aussi, ils ont une énorme occasion et Gaëtan (Huard) la sort… On se dit que c’est aujourd’hui ».