Désormais, il n’existe plus qu’une seule solution pour éviter le dépôt de bilan pour les Girondins

    L’arrêt des négociations entre les Girondins de Bordeaux et le Fenway Sports Group ce matin a été reçu par les supporters bordelais comme un énorme coup de massue. Alors que le FCGB doit passer devant la DNCG le 23 ou 24 juillet, il ne reste désormais plus qu’une solution pour que le Club au Scapulaire soit sauvé d’une rétrogradation en National et donc fatalement d’un dépôt de bilan : que l’actionnaire majoritaire, et propriétaire du Club, Gérard Lopez, joue son rôle.

    Ces dernières semaines, en plus du potentiel prêt de la part d’un investisseur (l’on évoquait 70 à 100M€ sur six ans), Gérard Lopez a toujours fait passer le message que si cette piste n’aboutissait pas, qu’il jouerait son rôle d’actionnaire, que ce soit par ses fonds propres, ou par Joga Bonito (également par l’intermédiaire d’un prêt, possiblement). Nous y sommes.

    C’est aussi ce que rapportent les journalistes et suiveurs du Club : pour éviter le drame et la disparition du club tel qu’on le connait, il faudra mettre autour de 35 à 40 millions d’euros pour budgétiser la saison à venir. La (belle) vente de Zuriko Davitashvili à Saint-Etienne pour 6 millions d’euros, le salaire de ce dernier ainsi que celui d’Harisson Marcelin qui est parti à Jérusalem, apparaissent bien faibles alors qu’en tant normal, cela aurait été perçu comme une bouffée d’oxygène.

    Plusieurs personnalités et suiveurs des Girondins ont donné leur ressenti sur la situation actuelle du Club donc, comme Philippe Etchemendy, qui se refuse à l’idée que le FCGB reparte en National 3. « Arrêtons de croire que reconstruire de tout en bas c’est génial, allez voir des matches en N2 ou N3 pour comprendre que tout a changé… ». Même chose du côté de Laurent Crocis, journaliste France Football, qui ne voit que la solution de remettre au pot désormais pour Gérard Lopez. « Désormais pour les Girondins, il ne reste plus beaucoup de marge de manœuvre à la suite du communiqué du club et l’arrêt des négociations avec Fenway. L’actionnaire propriétaire, le seul passionné, doit assurer la survie des Marine et Blanc ».

    Romain Molina a lui aussi réagi rapidement sur ses réseaux sociaux. « Vu la situation financière et les pertes astronomiques chaque saison, Bordeaux ne peut qu’être cédé gratuitement en cas de rachat. Les potentiels acheteurs ne sont pas fous ; qui va donner de l’argent à Lopez avec tout ce qu’il y a déjà à mettre pour sauver le club ? ». Sur ce point, France Bleu Gironde rapportait ce matin pourtant que le FSG avait trouvé des accords, dont la cession de la majorité des parts de Gérard Lopez contre 20 millions d’euros.

    Et puis, dans les contraintes financières, en plus des droits TV incertains en ce qui concerne la Ligue 1, il y a aussi le stade Matmut Atlantique, bien que la Métropole aurait certainement fait une nouvelle fois un geste pour éviter que l’enceinte ne soit vide toute l’année. Clément Carpentier commente : « Le coût du stade est peut-être du pipeau pour vous… Mais faudra quand même se poser la question un jour. Ce contrat est dénoncé depuis des années par SBA, là il pose aussi problème. Et au final, la Métropole pourrait se retourner le bec dans l’eau et le contribuable trinquer ».

    Alors, au final, une seule solution semble sur la table, celle que Gérard Lopez « fasse le travail ». Car à la question de savoir si le FSG pouvait bluffer pour ainsi revenir à la charge, la réponse du journaliste L’Equipe Emery Taisne est sans appel : « Non ». Désormais, tout repose sur Gérard Lopez.