Simon Dutin : “J’ai encore un minuscule espoir parce que les mecs de Fenway n’étaient pas venus pour trier les lentilles”

    Dans L’After Foot sur RMC, Simon Dutin, consultant,  s’est exprimé sur la situation des Girondins de Bordeaux. Le club est au bord du gouffre avant son deuxième passage devant la DNCG ce mardi.

    J’ai encore un minuscule espoir parce que les mecs de Fenway n’étaient pas venus pour trier les lentilles. Ils ne se sont pas décidés il y a 15 jours en se disant ‘tiens, les Girondins de Bordeaux !’. Ils ont fait leurs études etc. S’ils ont fait la démarche c’est qu’ils veulent vraiment le club. C’est l’espoir du désespoir, un minuscule espoir que ce soit un ultime coup de bluff parce que la Métropole en gros ‘on va se réunir, on va vous faire une proposition pour que le loyer soit plus adapté à l’exploitation d’un club de Ligue 2’. Il y a Liverpool en Europe mais aux Etats-Unis, les mecs ne peuvent pas concevoir que ton stade ne soit pas à toi. C’est un outil d’exploitation. Donc en fait, Fenway, de ce que je crois lire entre les lignes, ils sont arrivés en disant ‘votre club, on va le sauver, on va le faire grandir, on va le remettre au sommet, là où il doit être, mais en revanche vous arrêtez vos conneries avec le stade. Le stade est à nous, vous nous faites une proposition, on le rachète. Vous oubliez le loyer le temps qu’on sauve les finances du club, le temps qu’on maintienne le club en vie’. C’est en ça que j’ai espoir, c’est que la Métropole dise ‘ok, on gèle le loyer, pas de loyer pendant quelques années’. Au bout d’un moment… Ce mardi matin, ce sera quoi ? Le club en National 2 ou le club sauvé,  tu t’assois sur ton loyer et tu prends le temps de discuter. C’est l’espoir que j’ai, et je n’arrive pas à croire que les mecs de Fenway n’aient pas laissé le téléphone allumé pour que quelqu’un se réveille et dise ‘on va trouver une solution les gars’. On ne peut pas crever comme ça. C’est l’espoir que j’ai. Ce mardi, peut-être que je serais résigné. Le club les intéresse. Je ne veux pas croire qu’ils aient bossé leur dossier sur Gérard Lopez. Le passage devant la DNCG, ils devaient y aller avec Lopez. Les mecs sont bardés d’avocats, évidemment qu’ils ont fait leur boulot sur Lopez et qu’ils ont vissé leur affaire. Ils savent que de toute façon, dans les négociations, Lopez n’aurait pas les moyens de leur faire à l’envers. Là, ce qui m’inquiète en effet c’est la rigidité de la DNCG. Si ce mardi les mecs te disent ‘on a déjà repoussé plusieurs fois etc… on a des décisions à prendre’.”

    Retranscription Girondins4Ever