Vincent Romain : « Cela semble très improbable : ça sent fort le National 2 »

    Le journaliste Sud Ouest, Vincent Romain, a fait un état des lieux des Girondins de Bordeaux sur les réseaux sociaux, expliquant d’où ils partent aujourd’hui notamment financièrement, et surtout où ils veulent arriver.

    « Le club avait besoin de 42 M€ pour financer son budget L2 la saison prochaine. L’actuel propriétaire Gérard Lopez ne pouvait/voulait pas les mettre. Les projets de vente et prêt ont échoué, le Club s’est retrouvé dans une impasse financière. La DNCG a donc prononcé une rétrogradation administrative en National (N1). Confirmée mardi puisque les Girondins ont renoncé à leur appel pour éviter une plus lourde sanction encore. Ils joueront donc au mieux en N1 la saison pro (c’est inédit dans l’histoire du club) ».

    Seulement, le FCGB va se retrouver confronté à une réalité économique, encore.

    « Il semble impossible de préparer un budget N1, où les recettes sont plus faibles qu’en L2 (pas de droits TV, donc grosse baisse sponsoring) et les charges identiques (mêmes joueurs, mêmes salaires sauf si clause dans les contrats, même déplacements, etc.). La direction envisage donc, dans les prochains jours, de déposer le bilan et de demander un redressement judiciaire (dette gelée pendant 6 à 18 mois max et renégociée pendant ce temps). Sanction automatique : rétrogradation d’une division. Mais depuis quel niveau ? Le club va tenter d’argumenter qu’il est sportivement qualifié pour la L2 donc que la rétrogradation doit les envoyer en N1. Mais cela semble très improbable : il n’avait pas les moyens de repartir en L2 et la DNCG l’a définitivement envoyé en N1. Donc ça sent fort le National 2 ».

    Et évidemment, ce serait le pire, car le Club perdrait son statut professionnel.

    « Le N2 implique la perte du statut pro donc tous les contrats de joueurs seront automatiquement cassés. Le centre de formation n’existe plus. Il faut reconstituer une équipe, un staff. Trouver un stade, sans doute un centre d’entraînement. En redressement judiciaire, le club poursuit son activité et continue à payer les salaires et ses frais. Charge à GL d’apporter d’emblée la garantie devant le tribunal de commerce qu’il peut assumer son rôle d’actionnaire. Sinon, le tribunal de commerce lancera une sorte « d’appel » aux repreneurs intéressés. Pensée pour les 100-150 salariés du club qui vont subir ça de plein fouet ».