Alain Roche : « Tout le monde mangeait dans ce club, il y avait 60 voitures de fonction, plus de 200 employés… »
Sur RMC, l’ancien défenseur des Girondins de Bordeaux, Alain Roche, s’est exprimé sur son départ de son poste de directeur sportif du PSG au bout d’un an, lui qui aurait voulu faire plus.
« Si c’est une cicatrice ? Bah, on est toujours déçu de rester simplement un an, alors que pendant un an avec King Street, on a développé un projet. Je me souviens de toutes ces réunions les vendredis, qui duraient entre deux heures et trois heures, pour définir la future structure du club, comment réduire les budgets, comment remettre le centre de formation au milieu du village, se rapprocher des clubs amateurs de la région bordelaise… Et un an après, tout foutre en l’air… Bien sûr qu’il y a des responsabilités des dirigeants actuels, mais aussi de ce fonds d’investissement qui n’a pas voulu appliquer tout ce qu’on a pu travailler avec eux, ce qui est assez triste. Quand tu passes autant de temps avec eux à réfléchir, à faire des audits, à faire venir des gens expérimentés pour tenter de baisser le coût financier de la structure qui était ahurissant… La première erreur c’est d’avoir acheté un club 100 millions d’euros… Beaucoup plus que les qataris qui ont acheté le PSG… C’était affolant. Tout le monde mangeait dans ce club, il y avait 60 voitures de fonction, plus de 200 employés… On ne peut pas gérer un club comme le Paris Saint-Germain avec autant de coûts financiers. L’objectif, avec Jean-Louis Gasset, c’était déjà de se maintenir en première division, de tenter d’être dans les dix premiers, et surtout de réduire la masse salariale. Mais ça ne se réduit pas comme ça en un coup de baguette magique, sachant qu’il y avait des contrats qui étaient lourds… Ces contrats avaient été mis en place par DaGrosa qui voulait tenter de rivaliser avec le PSG. La grosse bêtise a été l’achat de ce club à un prix astronomique, et les salaires ont plombé le club : un coût de fonctionnement trop important. Mais ça avait été plutôt pas mal travaillé car on avait fait un plan social avant de s’en aller, un deuxième plan social était en cours ».
Seulement, c’était évidemment toujours conditionné aux résultats sportifs, qui n’étaient pas bons.
« Le club a tenté de réduire la voilure, mais quand vous n’avez pas de résultats sportifs, ça a un impact sur tous le club. Et encore, heureusement qu’il y a eu quelques joueurs du centre de formation qui ont pu être vendus, pour renflouer un peu les caisses ».