Tidiany M’Bo : « Le tout financier, la prise de risque, la spéculation… Partez sur l’extrême inverse. Faites un truc plus sain, à plus petite échelle, avec des mecs du coin »
Sur Winamax TV, le journaliste Tidiany M’Bo a répondu à la question de savoir s’il s’agissait d’une chute définitive ou temporaire pour les Girondins de Bordeaux.
« Il vaut mieux parfois déconstruire pour reconstruire des bases plus solides. Je ne dis pas que ça doit nécessairement se faire par un redémarrage à l’échelon le plus bas. Ce que je dis, c’est que la politique de rechercher à tout prix un sursit absolu… A un moment, de toutes les façons, il va falloir remettre quelque chose de plus solide. Pour moi, l’idée ce serait, si possible, qu’il y ait un nouveau projet autour de Bordeaux. Tout simplement. Un projet plus sain. Il faut que les gens qui se retrouveront à la direction de ce club, entreprennent un travail qui est monstrueux. Ce sera assainir les comptes si tu ne pars pas du plus bas échelon. Ce sera recréer une atmosphère saine autour du club parce que pendant que Gérard Lopez baladait tout le monde, tu as deux clans de supporters qui se sont formés… Tu n’as même plus une unité absolue autour du club parce que tu as une espèce de schisme. Il faut recréer une atmosphère d’unité… Et voilà, il faut refaire un projet à échelle locale, en t’appuyant sur le bassin de population, peut-être avec des actionnaires locaux. C’est comme ça que j’imagine aujourd’hui une alternative au message envoyé par ce modus operandi de Gérard Lopez : le tout financier, la prise de risque, la spéculation… Partez sur l’extrême inverse. Faites un truc plus sain, à plus petite échelle, avec des mecs du coin, des joueurs que tu vas chercher dans les clubs à côté. Faites un truc où les mecs ont envie de s’identifier, de retourner au stade voir et encourager cette équipe, peut-être de s’impliquer aussi. Il faut recréer de l’attractivité, de l’enthousiasme, et peut-être que sportivement ça suivra ».
Et prendre l’exemple d’autres clubs passés par là ?
« C’est une Strasbourg ou une Bastia, tu repars du petit échelon… En National, tu peux garder ton statut professionnel deux ans maximum, ce que tu ne peux pas faire en N2/N3… Sochaux a réussi à repartir de N1 avec l’appui d’un projet communautaire porté par les supporters, et avec un actionnaire qui a au moins essayé de mettre de l’huile dans les rouages. Là, Bordeaux, l’actionnaire, c’est celui qui envoyé le club au fond du lac ».