Bruno Fievet : « Jamais il a reconnu une seule erreur de management, rejetant sans cesse la faute sur les autres. Pour moi un homme, un vrai, sait reconnaître ses erreurs »

    Après la décision de ne pas renouveler l’agrément du statut professionnel des Girondins de Bordeaux, Bruno Fievet a donné son ressenti, a fait part de son expérience avec Gérard Lopez, et s’est projeté sur la suite.

    « Que signifie la perte du statut professionnel. Cela signifie que tous les contrats pros seront libérés mais aussi que le bail avec le Haillan est rompu tout comme celui avec le Matmut. Pourquoi cette énième manipulation de Gérard Lopez. Officiellement pour sauver le club de la faillite via une liquidation judiciaire. Mais il se peut et cela paraît de plus en plus vraisemblable si on en croit les agents de joueurs qu’il souhaite ainsi dissimuler un certain nombre de cadavres dans les placards d’où son objectif de ne pas vouloir vendre tout comme cela a été son objectif de ne pas nommer de président délégué. Dans toutes les discussions que j’ai eues avec lui, jamais il a reconnu une seule erreur de management, rejetant sans cesse la faute sur les autres. Pour moi un homme, un vrai, sait reconnaître ses erreurs. Ce n’est pas de la faiblesse mais de l’honnêteté. car des erreurs tout le monde en fait.

    Et maintenant ? Je pense qu’il existe une infime fenêtre de tir pour proposer un projet alternatif au tribunal de commerce. Mais rien ne pourra être fait avant mercredi puisque le tribunal statuera mardi et qu’un mandataire sera nommé dans la foulée. Mais le délai est très court, car le championnat reprend le 16 août.

    Quoiqu’il en soit le club ne sera pas préparé et peut-être pas armé pour la saison qui arrive. Que ce soit en National ou plus sûrement en National 2.

    Gérard Lopez en pratiquant la politique de la terre brûlée préfère que le club meurt plutôt que quelqu’un réussisse à sa place. Question d’ego encore et toujours. Les NGB suivi ce soir des Ultras demandent son départ. Les politiques ont enfin compris qu’ils avaient été dupés.

    À la question peut-on sauver le club ? La réponse est non à 99%. Je pense aux salariés en premier, aux joueurs pros et encore plus à tous les jeunes et à leurs familles, et aux supporters. Pas un mot d’excuse du président alors que la situation est catastrophique. Pas un seul regret de choix incompréhensibles et destructeurs.

    Seul le futur m’intéresse. Comment repartir et comment peut on envisager un retour en Ligue 2 d’ici 2 à 3 ans, dans un club sain financièrement, un club qui retrouvera son esprit familial et des valeurs perdues depuis le départ de Jean-Louis Triaud.

    J’ai appelé ce matin à ce que tous les porteurs de projets soient unis pour le futur du club. Ensemble nous pourrons reconduire un club et oublier les 6 années de gestion d’amateurisme total.

    Que tous ceux qui ont permis ce massacre fassent leur autocritique, mais surtout que tout le monde s’unisse pour retrouver notre club ».