Les Girondins de Bordeaux vivent une situation inédite et terriblement dramatique. Depuis la confirmation de la rétrogradation en championnat de National, les mauvaises nouvelles se sont enchaînées depuis quinze jours et le dernier coup de massue a été la demande du club de la perte du statut pro, cela afin de réduire les dettes et la masse salariale. Mais tout cela a un coût. Le club, qui va passer devant le Tribunal de Commerce ce mardi à 14h30 va être placé en redressement judiciaire, voire en liquidation dans le pire des scénarios.

Le redressement judiciaire

Plusieurs scénarios sont donc envisageables pour le FCGB. Ce qui est certain c’est que les représentants bordelais veulent ouvrir une procédure de redressement judiciaire. C’est dans cette optique qu’ils ont déposé leur dossier vendredi dernier. Si le Tribunal va dans ce sens, le club prétendra alors à rester dans le championnat de National. Le redressement permettra à son actionnaire Gérard Lopez, d’assurer le bon fonctionnement du club pour les six prochains mois, renouvelable deux fois (soit 18 mois au maximum). Il sera cependant entouré de plusieurs personnes car sous contrôle judiciaire. Petite précision importante, cette période ne peut se faire qu’avec lui à la tête du club. Un départ précipité condamnerait le club à une liquidation judiciaire, la loi est ainsi faite. Puis, la DNCG fédérale statuera jeudi prochain sur les éléments financiers apportés par Gérard Lopez. Si le budget est validé, le Comex de la FFF se réunira en urgence et devra décider, selon les éléments fournis, de valider les Girondins de Bordeaux au troisième échelon, ou les rétrograder d’une division, soit en National 2, ce qui n’est pas impossible. En effet, selon l’interprétation du règlement, un club placé sous redressement judiciaire, est automatiquement rétrogradé d’une division. Reste à savoir si sportivement le club était considéré comme en Ligue 2, ou déjà en National.

Pour rappel, les dettes seront gelées pendant cette période et Gérard Lopez devra donc assurer les paiements des salaires et frais durant cette période de redressement. Il pourra aussi enclencher un processus de reprise du club avec de potentiels acquéreurs. A noter que le président du FCGB ne sera pas présent physiquement mais en visioconférence. Il en a fait la demande après avoir reçu des menaces de mort, que nous condamnons.

La liquidation judiciaire

Ce serait le pire des scénarios. Les éléments fournis par le club vendredi dernier ne seraient donc pas suffisant pour que le Tribunal de Commerce valide un redressement judiciaire. Soit parce que l’actionnaire n’a pas apporté les liquidités pour payer les salaires et charges pendant la période, soit parce que les garanties ne sont pas jugées suffisantes. Dans ce cas là, l’instance n’aurait d’autre choix que de prononcer la liquidation judiciaire. Les conséquences seraient terribles puisque le championnat de National serait inaccessible. Il faudrait ensuite voir la division dans laquelle les Girondins devront évoluer, possiblement au niveau de sa réserve. Ce serait donc le National 3… ou pire ! Ces dernières années, plusieurs clubs sont repartis en-dessous du niveau où évoluaient leur réserve. Cela signifierait donc le Régional 1 dans le meilleur des cas…

Les prochaines heures s’annoncent longues et stressantes pour tous les amoureux des Girondins de Bordeaux…