Laurent Brun : « Cette section a fini par exploser, avec là aussi des incompétents »
Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun, a donné son ressenti sur l’actuel potentiel rachat de la section féminine des Girondins de Bordeaux.
« Ça pourrait être une bonne nouvelle, il y a visiblement un fonds anglais. Pourquoi pas. Les Girondins avaient beaucoup travaillé par le passé sur cette section, qui était quand même arrivée en tour préliminaire de Ligue des Champions il y a trois ans. Elle a fini par exploser, avec là aussi des incompétents. L’année dernière, j’avais discuté avec l’ancien entraineur (Patrice Lair) qui m’avait dit que ce n’était pas du travail de pro qui a été fait… Cet entraineur-là a dit ce qu’il pensait, il a été viré. On a bien vu que ce n’était pas du travail de pro qui avait été fait. On a massacré cette section. Si on peut la sauver, c’est bien. L’ancien entraineur a fait ce qu’il a pu avec ce qu’il avait. Il savait que ça allait être très compliqué, que Bordeaux allait finir en queue de peloton. Mais il a travaillé avec son staff. Il n’a pas été franchement aidé par le club. J’avais posé une question à Gérard Lopez sur la section féminine, il avait été un peu surpris. Il avait répondu comme il pouvait en bottant un peu en touche, mais avec courtoisie. J’avais compris, la section féminine c’était terminé, il n’y aurait plus rien. Si on peut aussi sauver cette section, il faut le faire. Il y a du bon travail qui a été fait depuis quelques années aux Girondins concernant le football féminin. On a vu l’évolution. Ça a été très rapide, très prolifique aussi, et avec un manageur qui a tout cassé il y a trois ans, qui a fait les mauvais choix… Ça a été la spirale infernale, et les résultats ne pardonnent pas. La descente sportive était actée bien avant la fin de la saison. Jérôme Dauba était revenu aux commandes, lui qui avait permis de construire cette équipe. Il connait le tissu local, le football féminin. S’il reste au club, il a les compétences aussi pour repartir avec un groupe. Maintenant, suivant qui rachète… Quand on rachète, on met souvent des gens en place ».