Bruno Fievet : “Si on devait rester en National 2, je pense que la seule issue serait la liquidation judiciaire”

    Pour Bordeaux Le Mag, l’homme d’affaire Bruno Fievet, a répondu à la question de savoir quelle était la meilleure destination pour les Girondins de Bordeaux, à savoir le National ou la National 2.

    « Il y a deux solutions qui peuvent être à peu près viables. La première c’est la National 1. Il suffit de regarder les noms des clubs, vous avez quand même des beaux matches, contre Sochaux, Dijon, Nancy, Boulogne sur mer… Des clubs qui ont été des clubs de Ligue 1 ou de Ligue 2. Ça attirera quand même du monde. Ce n’est pas du tout la même chose en National 2. La National 1 vous donne quand même l’espoir de revenir assez vite en Ligue 2, et surtout, vous allez pouvoir générer des revenus en travaillant bien, c’est-à-dire pas en faisant ce qui a été fait dans les années passées… Cela permettrait quand même de rester à flot. La National 2 c’est quasiment impossible. Il n’y a quasiment pas de revenus, les matches sont des ‘petits matches’, et c’est une division très difficile. Encore plus dure que la National 1 pour moi. Et c’est encore plus dur aussi d’attirer du monde. Avec les dettes qui sont celles concoctées par Gérard Lopez depuis des années, aujourd’hui le Club en National 2 n’est pas viable. Je ne dis pas qu’il l’est beaucoup en National 1, mais vous avez quand même l’espoir de vite réintégrer la Ligue 2, de retrouver un statut professionnel, et de remonter un vrai projet. Cela devra être un projet identitaire, il ne faudra pas faire les mêmes erreurs qui ont été faites sur du pseudo trading avec des joueurs qu’on a payés cher au niveau des transferts et des salaires, pour zéro résultat. Je pense à des garçons comme Rafal Straczek ou Alexi Pitu, qui ont finalement très peu apporté. Le trading, ça ne marche pas, car sous l’ère Lopez, les trois seuls joueurs qui ont eu de la valeur, c’est Sékou Mara, Dilane Bakwa et Junior Mwanga… Les trois sont issus de la formation bordelaise. Donc des joueurs qu’on va acheter pour essayer de les revendre cher, on sait que ça ne marche pas. Ça a peut-être marché à une époque, mais ça ne marche plus ».

    La seconde option serait la liquidation.

    « Je pense que si on devait rester en National 2, c’est-à-dire que si l’appel n’était pas entendu, je pense que la seule issue serait la liquidation judiciaire. Je pense qu’il faudrait d’ailleurs la prononcer très rapidement pour que le club puisse repartir dès cette année, soit en R1 soit en National 3. Ca ne sert à rien d’attendre encore une année supplémentaire, avec le risque de partir encore plus bas. Mais sur de la National 2, je ne vois pas comment le club pourrait être viable avec une telle dette sociale, et autant de créanciers à rembourser, ça c’est sûr ».

    Retranscription Girondins4Ever