Trahison, mensonge, regret d’y avoir signé vite pro… Clément Michelin revient sur son passage au TFC
Pour 90football, l’ancien latéral des Girondins de Bordeaux, Clément Michelin, s’est exprimé sur son passage à Toulouse, sans concession.
« Oui… Dans ma tête, ce que j’ai vécu à la fin… Ça s’est mal fini parce que j’étais un Pitchoune, formé là-bas, et mon rêve était de signer là-bas. J’aurais très bien pu ne pas accepter le premier contrat professionnel qu’ils m’ont proposé parce que… Quand tu sors d’un Euro, que tu n’es pas pro, que tu gagnes, que tu commences à jouer en pro, que tu n’es toujours pas pro, tu as forcément des belles possibilités à 18-19 ans… mais j’ai toujours voulu signer là-bas, donc j’ai décidé d’accepter ce qu’ils me proposaient. Après, il y a cette blessure qui arrive, qui me freine, mais j’ai la chance de repartir à la Coupe du Monde avec l’Equipe de France aussi, ce qui me fait du bien en fin de saison… Je reviens avec un nouveau coach, Alain Casanova, où là pareil, j’ai des envies de partir à ce moment-là afin de me relancer… Il y avait de belles possibilités, mais le coach était convaincu qu’il fallait que je reste, et il m’a demandé de lui faire confiance, que j’allais jouer. J’y ai cru, je fais une très belle préparation, mais là je l’ai encore en travers de la gorge et c’est pour moi une petite trahison, même si cela fait partie de ce milieu-là… Je fais toute ma préparation très bien, le coach me montre qu’il va compter sur moi. On fait notre premier match à Marseille, on prend 4-0, mais je fais un gros match… Je me prends Ocampos et franchement, je fais un très bon match. Le lendemain, on me convoque dans les bureaux, à trois ou quatre jours de la fin du mercato, en me disant que je peux partir. Un demi-heure avant le début du match contre Marseille, ils officialisent l’arrivée de Steven Moreira, alors qu’ils m’avaient dit qu’ils n’allaient recruter personne à mon poste… Je fais malgré tout mon match, mais ensuite on a trouvé des excuses un peu bidon pour me dire que c’est mieux que je parte. Au final, je me retrouve en fin de mercato avec plus grand-chose, parce que toutes les équipes sont faites, et je me retrouve à aller à Ajaccio… Au final, ça ne se passe pas très bien là-bas. C’est vraiment le sentiment d’inachevé à Toulouse car ça avait très bien commencé, et ça aurait pu très bien finir ».
Puis, il insiste sur Alain Casanova.
« Vraiment, j’avais fait confiance, mais j’étais été un peu dégoûté de ça… Mais ça m’a appris, ça m’a forgé, formé… On est dans un monde incroyable, mais qui n’est pas facile. Tu as 18-19 ans à ce moment-là, et il faut savoir anticiper que la personne en face de toi te ment et te prend pour un con… Mais ce n’est pas grave (sourire) ».
Au final, quel est le plus grand regret dans sa carrière ?
« Au final, c’est triste, mais avec l’expérience que j’ai, je n’aurais pas dû signer si vite mon premier contrat professionnel avec Toulouse. C’est malheureux mais oui, j’aurais dû être un peu plus patient et voir s’il n’y avait pas d’autres possibilités meilleures pour moi. J’aurais dû penser à moi et moins avec mon cœur. C’est triste mais oui, c’est ça ».
Retranscription Girondins4Ever
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