Guillaume Insou : « Le centre de formation des Girondins, c’était quand même magnifique, exceptionnel de pouvoir vivre ça pour un enfant »
Pour Athlètes Reconversion, Guillaume Insou, passé par le centre de formation des Girondins de Bordeaux, s’est justement remémoré sa vie de jeune footballeur au Haillan.
« Franchement, tu passes de quelque chose d’amateur – même si on était au haut niveau dans notre coin – à quelque chose de… En fait, quand tu arrives là-bas, avec que des joueurs de ton niveau, des joueurs meilleurs, tu rentres dans un circuit avec des gars qui arrivent tous avec un même objectif… Là, tu changes d’ambiance, d’atmosphère, ce n’est plus les copains, ce n’est plus jouer au foot et rigoler… Enfin, il y a ça, mais il y a aussi un objectif au bout, donc tu rentres dans quelque chose de beaucoup plus professionnel. Tu rentres dans un rythme de sportif de haut niveau où on t’apprend la rigueur, les étirements, boire de l’eau, manger comme ci, dormir comme ça… Là, tu rentres dans quelque chose de nouveau et tu apprends l’hygiène de vie. En même temps tu es jeune, et tu dois te construire aussi en tant qu’homme, donc il y a tout ça qui rentre en jeu. Puis, forcément, au niveau de l’intensité de la pratique sportive, c’est autre chose, tu deviens aussi un athlète. A Bordeaux, c’était de belles années, j’ai découvert le centre de formation, qui faisait partie des meilleurs en France… Tu joues tout le temps au meilleur niveau, tu as de belles installations, tout est fait pour que tu puisses penser football. C’était quand même magnifique, exceptionnel de pouvoir vivre ça pour un enfant. Mais à côté de ça, tu as quand même un aspect où il faut être fort mentalement. Ça reste un univers avec des jeunes qui ont un objectif, et c’est un peu la loi du plus fort aussi. C’est une réalité. Donc finalement, si tu es trop gentil, que tu es timoré, tu te fais écraser. Si à l’inverse tu arrives à avoir ta personnalité sur le terrain et en dehors tu es correct, les choses peuvent bien se passer. Le plus difficile pour les jeunes dans le centre de formation, c’est plus la concurrence et l’univers qu’il y a autour, que la pratique sportive en elle-même où là tout le monde est façonné pour avancer ».