Yacine Adli : « Tu avais de vrais soldats à Bordeaux. Paul Baysse, Nicolas De Préville, Jimmy Briand… Avec ces bonhommes-là, je te jure, on ne descend pas »
Chez Zach Nani, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Yacine Adli, est revenu sur l’année de la descente sportive en Ligue 2, à laquelle il a participé.
« La ville de Bordeaux est vraiment top, la région est top aussi, tu as beaucoup de choses autour qui sont hyper sympas à faire. Mais pour parler de Bordeaux, malgré tout… En fait, c’est comme tout, c’est une succession de mauvais choix. Même l’année où on descend… Si tu regardes le groupe, les noms, tu vas te dire ‘ça va, pas mal’, etc. Mais aussi, ils avaient eu une politique de trading, de ramener des nouveaux joueurs, des jeunes… Mais pour faire un projet solide et de trading, il faut déjà une stabilité. Nous, on est dans une barque qui est cassée, elle ne navigue pas, de l’eau rentre dedans, on essaye de la vider avec des seaux, mais on commence déjà à côté à acheter un nouveau bateau… Non ! Déjà, essayons de se sauver, et après on voit comment on peut espérer avoir un nouveau bateau. Pour moi, c’était ça la politique de Bordeaux. Tu avais de vrais soldats à Bordeaux, je te jure. Des mecs qui aimaient le club. Un mec comme Paul Baysse… Quand je voyais Paul Baysse, des gens peuvent dire que ça ne paye pas de mine, mais c’était un vrai professionnel, un vrai défenseur. Ce n’est pas Sergio Ramos, mais un vrai défenseur de Ligue 1. Avec des mecs comme ça, je te jure, tu ne descends pas. Alors oui, tu es toujours de ‘où est la place de Bordeaux ?’. Les supporters veulent jouer l’élite, l’Europe, mais à l’instant T, est-ce qu’on pouvait le faire ? Je ne sais pas… Quand on dit Paul Baysse, Nicolas De Préville, Jimmy Briand… A l’époque, on dit que ce n’est pas le niveau de Bordeaux, etc… Peut-être pour jouer la Champions League à ce moment-là, peut-être. Mais c’est niveau Bordeaux pour se maintenir. A ce moment-là, il fallait se maintenir. Il fallait s’en rendre compte ce moment-là. C’est dur quand tu es dedans de s’avouer qu’on joue le maintien. Mais avec ces bonhommes-là, je te jure, on ne descend pas ».