Evan Chevalier : « C’était presque prévisible. On le voyait venir petit à petit, et on a laissé le club partir dans ce truc-là »
L’entraineur du FC Cœur Médoc Atlantique, Evan Chevalier, s’est exprimé sur ce que l’on peut appeler une descente aux enfers des Girondins de Bordeaux, lui qui est passé par le centre de formation et qui y a signé son premier contrat pro.
« Une grande tristesse. Après, nous, on est tombés dans la très belle époque quand j’étais au centre de formation… J’ai en mémoire la période Ligue des Champions, on avait fini premiers de la poule. L’époque Gourcuff, Chamakh, et on peut citer tout le monde tellement cette génération était exceptionnelle… Je pense que c’est la vente du club (par M6) le premier élément pour expliquer tout ça, qui a fait perdre toute l’identité que ce club pouvait avoir auparavant. On l’a perdue. Après, je n’ai pas assez d’éléments en ma possession pour savoir comment, pourquoi, et pourquoi on a vendu à ces gens-là. Mais je pense que ça a engendré la descente aux enfers du club, où on a petit à petit évincé les gens qui étaient là depuis longtemps, les gens qui étaient vraiment amoureux de ce club, pour laisser place à du copinage, des mecs qui n’étaient pas forcément hyper compétents, des échos que j’ai pu en avoir. Je suis triste en fait. Je suis triste pour le club. Je suis triste par rapport à ce que ça représente au niveau du football français. Au final, je pense que c’est un mal pour un bien d’être un petit peu revenu à la base. Alors, il y a du tri qui a été fait, et je pense qu’il en faudrait encore un petit peu (rires), pour repartir avec un club qui retrouve une identité, par rapport à la région dans laquelle il se trouve. Pour qu’il reparte avec des gens qui sont vraiment amoureux du club. Il n’y a que comme ça de toute façon que le club pourra retrouver l’élite ».
Ami avec Yoann Barbet, il a également vécu la fin d’aventure de ce dernier cet été.
« On est restés un groupe d’amis, dont fait partie effectivement Yoann Barbet. Il y a Jonathan Gradit, Alexandre Cantero, Quentin Lucas, Jordan Mignon, Ugo Gostisbehere… On est un groupe qui communique beaucoup par rapport à ça. Je pense qu’on vit tous la situation de la même façon. Tout le monde est peiné de voir le club là, et Yoann Barbet encore plus car lui avait rejoint l’aventure d’une saison où ils sont à deux doigts de retrouver l’élite… Et la saison d’après, il y a tout qui part… Malheureusement, c’est la conséquence logique quand on voit comment est géré le club depuis quelques années. C’était presque prévisible. On le voyait venir petit à petit, et on a laissé le club partir dans ce truc-là ».