Un seul contrat fédéral, rythme d’entrainements, conditions de travail… Cédric Hengbart nous parle de Blois
L’on dit souvent depuis le début de saison que les Girondins de Bordeaux n’ont rien à faire en National 2, et que l’équipe bordelaise, sur le papier, est au-dessus des autres équipes. Il en est de même pour les infrastructures. L’entraineur de Blois, Cédric Hengbart, a évoqué pour Girondins4Ever son club, nous permettant ainsi de bien prendre conscience que le FCGB a de meilleures conditions de travail.
Par exemple, Blois ne possède qu’un seul contrat fédéral, comme nous le confie l’ancien défenseur. « Aujourd’hui on ne joue pas du tout dans la même cour. J’ai un seul contrat fédéral. J’ai beaucoup de contrats d’apprentissage où j’ai des obligations à côté. C’est-à-dire qu’il faut que les joueurs fassent des cours au moins une fois par semaine. J’ai des joueurs qui travaillent le midi dans des écoles. Aujourd’hui le salaire net moyen pour un joueur est de 1 400 euros donc on est très, très loin de ce que peuvent faire les Girondins de Bordeaux ».
Cependant, les joueurs s’entrainent comme des pros, du moins au niveau de la fréquence. « J’arrive à m’entraîner quasiment tous les jours et je double le mardi parce que j’ai beaucoup de jeunes. Je ne pourrais pas prendre des gens qui sont beaucoup plus âgés parce qu’ils seraient obligés de travailler plus pour le faire ».
Il y a cependant un petit hic, les infrastructures.
« Aujourd’hui, je m’entraîne comme un groupe pro sauf que je n’ai aucunes installations. J’ai juste un terrain de foot qui est catastrophique mais on arrive à s’entraîner dessus. Je n’ai pas de salle de musculation, je n’ai pas de terrain de repli. J’ai des vestiaires comme des vestiaires de clubs de niveau Régional donc on fait avec. Mais c’est vrai que les conditions d’entraînement au quotidien, surtout l’hiver, sont vraiment très difficiles. Cela peut paraitre étonnant, oui, mais on dépend encore une fois de la ville. Ce n’est pas la même chose que Bordeaux. On dépend de la ville donc toutes les installations appartiennent à la ville. Des fois le terrain n’est pas tondu pendant quinze jours, des fois il n’est pas tracé. C’est compliqué à vivre au quotidien mais ce qui fait aussi notre force, c’est-à-dire que malgré tout ça, c’est ce que je leur dis, il n’y a pas d’excuses. Quand on arrive le samedi, on est onze contre onze et c’est le meilleur qui va gagner ».
Effectivement, ce sera samedi que l’on saura si les Girondins « profitent » de leur avantage quotidien, car tout se joue toujours, au final, sur le rectangle vert.