Laurent Brun : « Dans un registre différent, ça me rappelle un peu quand Yoann Gourcuff était là, ça bonifie le jeu des autres… »

    (Photo by Loic Cousin/Icon Sport) – Photo by Icon Sport

    Pour Bordeaux Le Mag, le journaliste Laurent Brun a répondu à la question de savoir si des suites du doublé de Yanis Merdji, la dépendance Andy Carroll existait encore.

    « Je ne suis pas sûr qu’on en ait fini avec la Carroll dépendance, mais je pense que les garçons à côté s’enrichissent de ça. Yanis Merdji racontait ses buts en zone mixte, et sur la frappe magnifique qu’il met, il dit qu’il regarde pour voir où est Andy Carroll, qu’il le voit à côté de lui donc qu’il n’est pas de l’autre côté pour un éventuel centre, donc qu’il fait son crochet pour frapper… Cela veut dire que les garçons, le premier truc qu’ils regardent, c’est de savoir où est le géant… Ce n’est pas une dépendance, mais ils sont vigilants pour savoir où est Andy Carroll quand ils ont le ballon… Après, ils vont prendre de la confiance, de l’assurance. Je parle de Yanis Merdji, on sait que c’est un bon joueur, on l’a vu en Ligue 2. Il a eu un début de saison difficile, on ne lui a jamais tapé sur la tête, mais on a considéré qu’il était en difficulté parce que c’était vrai, et il le dit lui-même. Il dit d’ailleurs que physiquement, il n’est pas encore prêt, même si c’est mieux. C’est un joueur qui va apporter, qui peut jouer sans Andy Carroll évidemment. Quand il va lui aussi trouver son rythme de carburation, il va lui aussi apporter. Il joue à un poste qui n’est pas forcément le sien. On a vu sa qualité de frappe, sa qualité technique, sa motivation. Malick Seck a un peu disparu des radars en équipe première, mais lui aussi, ça peut être intéressant à côté d’Andy Carroll. Les nouvelles recrues aussi… Tout le monde profite de ce que propose Andy Carroll en tant que joueur de football, en tant qu’attaquant, en tant que buteur, en tant qu’homme, et en tant qu’homme expérimenté. Tout le monde en profite, ne serait-ce qu’à l’entrainement, et je pense que ça crée une dynamique. Dans un registre différent, ça me rappelle un peu quand Yoann Gourcuff était là, ça bonifie le jeu des autres… Alou Diarra était un grand professionnel et un grand joueur, il faisait des roulettes à l’entrainement en jouant à côté de Gourcuff : ça m’avait marqué. Il était capable d’en faire sans Yoann Gourcuff, mais le jeu de ce dernier impliquait que les autres se mettent aussi au diapason. On a vu aussi Marouane Chamakh faire des choses extraordinaires… Ça me fait penser à ça dans l’idée. La dépendance Andy Carroll y est quand même, même pour nous les observateurs… Mais c’est bien, cela fait du bien de voir ça à Bordeaux ».

    Retranscription Girondins4Ever