Mauro Arambarri : « Ils ne m’ont jamais mis la pression. Ils ont aussi réalisé que j’aimais travailler. Ils m’ont plutôt bien traité à Bordeaux »
Pour Offsiders, l’ancien milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, Mauro Arambarri, a raconté son transfert au FCGB.
« L’équipe U20 ne va pas bien. Je marque des buts et il y a la possibilité d’aller à Malaga. A ce moment-là, je ne me sentais pas prêt. Je voulais continuer à profiter de la sélection. Je demande à rester quelques mois de plus. J’avais 20 ans… Puis, en décembre, il y a toujours Malaga, et ça ne s’est pas fait pour je ne sais quelle raison : rien ne se passe. Nous attendons encore des mois, et j’obtiens la possibilité de signer aux Girondins. Le championnat avait déjà débuté, et je pense que c’était une erreur. Venir dans un championnat qui a déjà commencé. Le championnat uruguayen commence en janvier, et se termine en décembre. Tu pars en France, tu ne comprends rien, et les joueurs étaient déjà dans le rythme du championnat. C’était impressionnant ce sentiment de ‘qu’est-ce que je fais ici’, et pendant plusieurs mois j’ai pensé que je n’étais pas au niveau. C’est comme ça que j’ai commencé à me frustrer en me disant que c’était le cas. Mais bon au final, avec les entrainements avec eux, je me suis adapté. Cela m’a pris environ cinq mois pour me sentir au même niveau que mes coéquipiers »
La France était aussi, forcément, un championnat avec un football différent.
« C’était de la première division en Uruguay aussi, oui, mais le football uruguayen est encore quelques niveaux en-dessous. Le football européen fait qu’il y a des différences, et il faut aussi rajouter le fait que j’étais jeune. Ça fait beaucoup de choses. Ils ne m’ont jamais mis la pression. Ils ont aussi réalisé que j’aimais travailler. Ils m’ont plutôt bien traité à Bordeaux, au-delà de ça. Puis, je me suis bien senti, j’ai commencé à exiger plus que ce que j’avais, en leur disant que je n’étais plus celui qui était arrivé, donc que je méritais un peu plus. J’ai commencé à avoir du temps de jeu, je me suis davantage adapté, mais une année s’est écoulée, et je ne jouais toujours pas, alors j’ai demandé à partir. J’ai parlé à mon agent, et je lui ai dit que je voulais partir, que je ne voulais pas rester en France. Je n’aimais pas ça, je ne sais pas pourquoi. Je voulais rejoindre une équipe, aller n’importe où, partout sauf en France. Je voulais sortir de là. J’avais une deuxième option en France, mais non, je ne voulais pas rester en France. Malheureusement, je suis resté une année supplémentaire parce que les Girondins n’ont pas pu me faire sortir. J’y suis resté un an et demi. Je voulais partir définitivement, pas en prêt »