[Anniversaires] Ils sont 7 anciens joueurs des Girondins a fêter leurs anniversaires ce 29 Janvier
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de cinq anciens joueurs passés par le club des Girondins de Bordeaux : Thierry Tusseau, Ronan Salaün, Raphaël Camacho, Grzegorz Krychowiak et Ivan Perez. Thierry fête ses 67 ans, Ronan ses 56 ans, Raphaël ses 50 ans, Grzegorz ses 35 ans et Ivan ses 49 ans ce 29 Janvier. L’occasion de retracer leurs parcours au club, notamment grâce à Girondins Rétro. A noter que Robert Péri aurait également fêté son anniversaire. Passés par la formation, Anthony Moura-Komenan et Tony Njiké fêtent aussi leurs anniversaires. Grzegorz évolue actuellement à l’Anorthosis Famagouste (Chypre) et Tony Njiké à Quevilly-Rouen (National).
Thierry Tusseau
- Thierry Tusseau, latéral gauche, au club entre 1983 et 1986, 117 matchs et 4 buts
Prototype de l’arrière moderne, Thierry Tusseau occupa tous les postes du flanc gauche, jouant même à de rares occasions ailier gauche. Combatif, il était doté d’une étonnante frappe de balle. Très rapide, il possédait également une technique de gaucher raffinée.
Débutant le football à Noisy-le-Grand, membre de l’équipe de France scolaires, Thierry Tusseau choisit de rejoindre en 1973 le FC Nantes, malgré les sollicitations de clubs parisiens (Red Star, Paris FC) ou de Sochaux. Il débuta très tôt en Première division avec les Canaris en 1974, précédé de prestations remarquées avec les juniors nantais (deux Coupes Gambardella remportées). Il s’affirma petit à petit comme un joueur indispensable au collectif mis en place par José Arribas puis Jean-Claude Suaudeau. Il remporta 3 titres de champions de France et une Coupe de France. International depuis 1977, il ne s’imposa pas comme un titulaire chez les Bleus, manquant la Coupe du Monde 1982.
Au terme de la saison 1982-1983, en fin de contrat, il annonça son départ pour les Girondins de Bordeaux alors que la rivalité entre les deux clubs était à son comble. Mal digéré du côté de Nantes, cette arrivée apporta une preuve supplémentaire de l’ambition du club de Claude Bez. Champion de France dès sa première saison girondine, il partagea le temps de jeu avec Raymond Domenech. Il prit également part au succès de l’équipe de France lors de l’Euro 84. De retour à Bordeaux, il connut une saison 1984-1985 fabuleuse. Apportant son expérience au groupe marine et blanc, il enrichit son palmarès avec un doublé coupe-championnat et une demi-finale de la Coupe des Champions mythique face à la Juventus de Michel Platini.
Ne restant pas insensible aux appels du pied de Jean-Luc Lagardère et du RC Paris, qui lui proposait un poste au milieu de terrain, il quitta Bordeaux en juin 1986 avec une nouvelle Coupe de France dans son escarcelle et une participation à la Coupe du Monde au Mexique.
Après deux années à Paris, il signa au Stade de Reims en 1988 et y resta 3 ans. Il mit fin à sa carrière lors de la liquidation financière du club champenois.
Un transfert qui fit des vagues
En signant aux Girondins de Bordeaux en 1983, Thierry Tusseau n’imaginait peut-être pas la tempête qu’il allait déclencher du côté du FC Nantes…
En fin de contrat, passé professionnel à 15 ans, le défenseur international jeta un froid le 15 avril 1983 à l’issue d’un 1/8ème de finale retour de la Coupe de France contre les Girondins. Humilié sur le terrain (4-0), le club bordelais allait prendre sa revanche dans les coulisses. Thierry Tusseau signifiait à sa direction qu’il allait quitter les Canaris en fin de saison. Pour rejoindre les… Girondins de Bordeaux !
Celui qui personnifiait la formation nantaise avait osé commettre le « crime » de se jeter dans les bras des Girondins, à une époque où la fidélité aux couleurs avait encore un sens. Jean-Claude Suaudeau, l’entraîneur nantais, fut le plus touché par la nouvelle, n’ayant pas vu venir le départ d’un de ses protégés.
Mais Tusseau aurait pu resigner à Nantes si les dirigeants nantais n’avaient pas trop tardé à lui proposer un nouveau contrat. Didier Couécou et Claude Bez s’engouffrèrent habillement dans la brèche et soufflèrent le joueur à Toulouse, à Strasbourg et surtout au PSG, pourtant plus généreux financièrement. Le poids d’Aimé Jacquet qui proposait à Tusseau d’évoluer assez librement dans le couloir gauche fut décisif…
Ronan Salaün
- Ronan Salaün, avant-centre, au club entre 1991 et 1993, 53 matchs et 9 buts
Avant-centre, Ronan Salaün n’était pas assez efficace devant le but malgré une bonne technique et une réelle intelligence de jeu. Bien que très volontaire, il fut repositionné, après son départ des Girondins, en arrière latéral droit.
Formé au FC Brest, Ronan Salaün fit ses débuts en Première division avec son club formateur lors de la saison 1987-1988. Il commença à se faire remarquer des observateurs en marquant quelques buts parmi l’élite.
Mais en décembre 1991, le club finistérien fut mis en liquidation judiciaire. Tous les joueurs professionnels furent libérés de leur contrat et le club repartit en D3. Les dirigeants bordelais le récupérèrent pour étoffer leur effectif et atteindre l’objectif de la remontée en D1. Mais au milieu des Gudjohnsen, Fargeon, Dugarry, Ferratge ou Ernst, il n’était pas aisé de se faire une place dans l’équipe. Il ne joua que 11 rencontres et ne marqua que 3 buts.
Avec Rolland Courbis aux manettes, il débuta la saison 1992-1993 comme titulaire en attaque. Même s’il ne marqua que peu de buts (6), il accomplit une saison correcte ponctuée par une 4ème place.
Avec les arrivées de Fofana et Paille, il fut vivement incité par les dirigeants bordelais, en juin 1993, à rallier la Normandie et le SM Caen, sous la forme d’un prêt. Revenu durant l’été 1994 en Gironde, il n’entrait pas dans les plans du nouvel entraîneur bordelais Toni et repartit directement signer au Toulouse FC, relégué en D2, et désormais coaché par Courbis.
Après 4 ans passés au Téfécé, il prolongea sa carrière à Rennes puis à Nîmes, avant de revenir en Bretagne à Concarneau.
Un accord Bordeaux-Caen
Durant l’été 1993, Ronan Salaün passa des Girondins au Stade Malherbe de Caen. Son départ en Normandie s’inscrivait dans une transaction plus complexe.
En effet, dans le sens inverse, Stéphane Paille s’engagea pour 3 ans avec le club bordelais. C’était son deuxième passage en Gironde. En échange, Ronan Salaün fut prêté au Stade Malherbe pour une saison. Mais son contrat avec Bordeaux fut prolongé dans la foulée de deux ans. Mais Alain Afflelou précisait : « Nous tenons à Ronan. Mais nous préférons qu’il soit titulaire dans un club, plutôt que remplaçant chez nous« … Limpide…
Raphaël Camacho
- Raphaël Camacho, milieu défensif, au club entre 1988 et 1996, 2 matchs
Monstre physique, Raphaël Camacho était capable de se multiplier au quatre coins du terrain.
Formé au sein du club bordelais, Raphaël Camacho était considéré comme un des principaux espoirs des Girondins, à l’instar d’un François Grenet, avec qui il fréquenta les sélections de jeunes. Devenu stagiaire professionnel, il ne disputa que deux rencontres avec l’équipe première. À son grand regret, Gernot Rohr décida qu’il ne méritait pas un contrat aux Girondins.
Il quitta la Gironde et poursuivit sa carrière dans des clubs de second plan comme Pau (où il composa une doublette sacrément efficace avec le jeune Edouard Cissé), Tours, Grenoble, Angoulême, Croix de Savoie et Evian.
Des débuts compliqués
Raphaël Camacho ne compte que 2 matches de D1 dans son bilan statistique. Ses débuts, il les effectua au Stade Louis-II, face à l’AS Monaco, le 22 mars 1995. L’entraîneur portugais Toni le fit rentrer à quelques minutes de la fin, au poste d’arrière latéral droit.
Les Girondins s’inclinèrent sur le score pitoyable de 6-3.
Ivan Perez
- Ivan Perez, avant-centre, au club en 1999, 11 matchs et 3 buts
Issu des rangs du Real Madrid, Ivan Perez fut prêté par le grand club madrilène à Extremadura avant de partir au Betis Séville. Ce fut dans la capitale andalouse que les dirigeants bordelais vinrent le chercher en janvier 1999 pour étoffer un effectif marine et blanc en quête d’un titre de champion.
En marquant 3 buts et en disputant 11 matches, le petit attaquant espagnol prit une part modeste dans l’obtention du cinquième titre de l’histoire des Girondins. Au bout de 6 mois sur les bords de la Garonne, il retourna en Espagne poursuivre une carrière qu’il acheva à 29 ans, en étant passé par La Corogne, Leganes et Girona.
Un séjour apprécié
S’il ne resta que 6 mois en France, Ivan Perez apprécia son séjour :
« C’était une très belle expérience, un autre pays, un autre football, une autre façon de jouer. Je ne regrette pas d’avoir changé de pays car nous avons été champions. C’était difficile au début, mais les supporters se sont si bien comportés avec moi, que j’avais l’impression d’être à la maison.«
Grzegorz Krychowiak
- Grzegorz Krychowiak, milieu défensif, au club entre 2007 et 2010 puis entre 2011 et 2012, 2 matchs
Milieu de terrain défensif, Grzegorz Krychowiak est un joueur efficace à la récupération et solide dans les duels aériens. Il apprécie de jouer en sentinelle, se positionnant parfois comme un troisième défenseur central. Hormis son travail défensif inlassable, il est souvent à l’origine de la première relance. Il peut même prendre à son compte l’organisation du jeu, comme en sélection polonaise.
Recruté à l’âge de 17 ans en Pologne, Grzegorz Krychowiak intégra le centre de formation des Girondins en janvier 2007. Il fit ses classes au sein des équipes de jeunes du club aquitaine, perdant notamment une finale de la Coupe Gambardella en 2008. Il rejoignit ensuite l’équipe réserve avec qui il devint un titulaire indiscutable. En décembre de cette même année, il fêta sa première sélection avec la Pologne A.
Lors de la préparation estivale de la saison 2009-2010, il intégra le groupe professionnel récent champion de France et conduit par Laurent Blanc. Ne pouvant lui octroyer du temps de jeu, le technicien bordelais vit d’un bon œil que le jeune Polonais soit prêté au Stade de Reims (National) en novembre 2009. Il participa à la montée en L2 et prolongea son prêt d’une année.
De retour en Gironde en juillet 2011, il fut prêté en novembre au FC Nantes. Chez les Canaris, il s’imposa rapidement. Et ce fut une surprise lorsqu’en juillet 2012, il quitta définitivement les Girondins pour le Stade de Reims, promu en L1. Le nouvel entraîneur bordelais, Francis Gillot, pour d’obscures raisons, ne voulut pas du jeune international polonais. Dès lors, celui-ci continua sa solide carrière sous d’autres cieux : Reims, FC Séville, Paris SG, West Bromwich, Lokomotiv Moscou, Krasnodar, Abha, Anorthosis.
Borduré aux Girondins
S’il garde de très bons souvenirs de son passage au centre de formation des Girondins, Grzegorz Krychowiak ne comprit pas l’entêtement de Francis Gillot à le laisser sur le côté.
En effet, après des expériences à Reims et à Nantes, il n’était plus ce joueur qu’au physique puissant, un peu chien fou. Le Polonais avait réussi à canaliser son énergie et accomplit des progrès notables sur le plan technique.
Aussi en juillet 2012, il pensait bien avoir sa chance dans le milieu des Girondins, ses concurrents ayant pour nom Sertic, N’Guemo ou Poko.
La décision de Gillot fut aussi implacable qu’incompréhensible. Krychowiak quitta définitivement les Girondins le 11 juin 2012 et signa un contrat de 3 ans avec le Stade de Reims.
Robert Péri
- Robert Péri 29/01/1941-15/01/2022, défenseur central, au club entre 1965 et 1970 puis entre 1971 et 1972, 132 matchs et 6 buts
Défenseur central ou milieu de terrain, Robert Peri était un joueur pétri de qualités, bien au-dessus de la moyenne. Nonchalant, il dégageait une aisance technique et une certaine facilité. Qualifié d’enfant gâté du football, il ne jouait que quand il le voulait. Cette irrégularité lui coûta sa carrière internationale qui aurait pu être bien meilleure, notamment s’il avait su garder son sang froid (expulsion lors de Allemagne-France en septembre 1967 suite à une faute sur Franz Beckenbauer).
Découvrant le football dans les rangs du SMUC de Marseille, Robert Péri rejoignit en cadets Aix-en-Provence, où ses deux frères avaient été professionnels. Alors qu’il n’était encore que junior, il fut intégré à l’équipe première où il apprit son métier. En 1963, il quitta son cocon aixois pour rejoindre la Capitale et le Stade Français, malgré les sollicitations de Nantes et de Bordeaux.
En 1965, les Girondins de Bordeaux revinrent à la charge, parvinrent, en décembre, à attirer dans leurs filets ce tout récent international et ne le regrettèrent pas. En effet, avec Didier Couécou ou Hector De Bourgoing, il peut être considéré comme un des joueurs symboles de cette belle période girondine que fut la fin des années 60. Même si elle ne fut pas couronnée de trophée, elle offrit aux supporters marine et blanc de belles performances, conclues par des déceptions. Deux fois finaliste de la Coupe de France (1968, 1969) et deux fois vice-champion de France (1966, 1969), Robert Peri était un cadre de la formation girondine. Grâce à Bordeaux, il retrouva l’équipe de France.
Parti connaître d’autres expériences à Metz et Angoulême, il revint accomplir une ultime saison en Gironde, en 1971-1972. Un retour guère brillant, ponctué par 19 matches et 2 buts.
Il quitta définitivement Bordeaux en 1972 pour revenir jouer dans sa région natale, à Toulon, où il acheva sa carrière 3 ans plus tard.
Malheureux Péri !
Le 27 septembre 1967, l’équipe de France était en déplacement à Berlin pour affronter la RFA conduite par Franz Beckenbauer.
Titulaire au milieu de terrain, Robert Peri retrouvait les Bleus après un an et demi sans avoir porté le maillot frappé du coq. A la 42e minute, les Bleus étaient menés 1 à 0 quand le Bordelais commit une faute grossière sur Franz Beckenbauer. L’arbitre sortit immédiatement un carton rouge. Réduits à 10, les Français connaîtront une seconde mi-temps apocalyptique, s’inclinant sur le score sans appel de 5-1. Leur plus lourde défaite face à l’Allemagne, à ce jour encore. Robert Peri, lui, vit sa carrière internationale s’arrêter sur cette expulsion. Le sélectionneur Léon Dugauguez ne lui pardonna jamais. Quelle ironie que cet incident pour un joueur à la technique soyeuse et souvent comparé en France à… Beckenbauer !
Anthony Moura-Komenan
- Anthony Moura-Komenan, milieu offensif, au club entre 1999 et 2006, réserve
Anthony Moura-Komenan commence le football au sein du FC Eyrans Saint-Seurin Cartelègue, aujourd’hui FC Estuaire Haute-Gironde, puis rejoint à treize ans le centre de formation des Girondins de Bordeaux. Milieu gauche offensif pouvant évoluer également à droite, il rejoint, en 2006, le club voisin du FC Libourne-Saint-Seurin où il signe un contrat de deux ans.
Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire Gérard Gili le retient pour disputer en juin 2008 le Tournoi de Toulon où les espoirs Ivoiriens terminent troisièmes. Il est ensuite retenu pour disputer les jeux olympiques et disputent les quatre rencontres de la compétition. Les Ivoiriens s’inclinent en quart de finale face au Nigeria sur le score de deux à zéro.
En fin de contrat avec le FC Libourne, il s’engage en janvier 2009 à l’AC Ajaccio mais joue peu et son contrat n’est pas renouvelé en juin. Après six mois à s’entraîner avec la réserve des Girondins et un essai non concluant au Huddersfield Town, il signe en janvier 2010 un contrat d’un an et demi au Rodez Aveyron Football en National. Son arrivée permet au club ruthénois de redresser sa situation sportive. La saison suivante, le club ne peut éviter la relégation en CFA malgré les bonnes performances d’Anthony Moura-Komenan.
Il rejoint fin mai 2011 le FC Rouen pour une durée de deux ans. Il dispute seize rencontres de championnat avec le club puis, en fin de saison, résilie son contrat. Il signe le 18 juillet 2012 un contrat avec le Osotsapa Saraburi FC club de la Thai Premier League.
Tony Njiké
- Tony Njiké, milieu défensif, au club entre 2013 et 2019, réserve
Tony Njiké, natif de Paris, est cependant formé aux Girondins de Bordeaux, où il passe six ans dans le centre de formation en côtoyant notamment Jules Koundé ou Aurélien Tchouaméni, sans parvenir à aller dans le groupe pro, même s’il a déjà participé à des entraînements du groupe professionnel.
N’étant pas parvenu à s’imposer en Gironde, il prend le chemin de la Corse pour signer à Ajaccio durant l’été 2019, avant de signer un contrat professionnel de trois ans dans ce même club en février 20205. Il joue son premier match contre Châteauroux lors de la première journée de Ligue 2 2020-20216, et marque son premier d’une demi-volée remarquée contre Rodez en mars 2021.
En manque de temps de jeu à Ajaccio (seulement quatre fois titulaire), Njiké part en prêt pour Cholet, qui évolue alors en National, où le milieu de terrain retrouve un temps de jeu important, et la confiance qui va avec.
Tandis qu’Ajaccio fête sa promotion en Ligue 1 à l’issue de la saison 2022-2023, Njiké signe au FC Argeș, club roumain ayant alors fini quatrième du dernier championnat roumain. Il quitte Arges à l’issue de la saison, avant de s’engager à la Berrichonne de Châteauroux. Avec les Castelroussains, il joue son premier match face à Cholet, puis marque son premier but dès la deuxième journée contre Niort.
Après seulement une saison passée dans la préfecture de l’Indre, Njiké rejoint Quevilly-Rouen en juin 2024, devenant la première recrue de champ pour l’équipe normande.