[Anniversaires] Passés par les Girondins, Félix Lacuesta, Mohamed Henkouche et Steeve Eboa fêtent leurs anniversaires ce 20 Février. André Chorda aurait également fêté le sien

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens joueurs passés par le club des Girondins de Bordeaux : Félix Lacuesta et Mohamed Henkouche. Félix fête ses 67 ans et Mohamed ses 77 ans ce 20 Février. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Passé par les jeunes, Steeve Eboa Ebongue fête lui ses 24 ans. Il est actuellement sans club. A noter qu’André Chorda et Rémi Mestrallet auraient également fêté leurs anniversaires.
Félix Lacuesta
- Félix Lacuesta, milieu défensif, au club entre 1979 et 1980, 33 matchs et 1 but
Milieu de terrain relayeur capable aussi bien de porter le danger en attaque que de colmater des brèches, Félix Lacuesta pouvait également jouer en défense centrale. Très clairvoyant, à l’aise avec le ballon, il était créatif et imaginatif. Son tempérament trop franc et très sûr de lui lui joua des tours… Il voulait parfois trop en faire et tarder à lâcher son ballon.
Formé à l’Aviron Bayonnais, Félix Lacuesta échappa aux recruteurs bordelais quand, à l’âge de 15 ans, il rejoignit le meilleur club formateur de l’époque, l’AS Saint-Etienne. Il ne joua que très rarement dans le Forez et fut prêté à Bastia, pour s’aguerrir. Lors de cette saison 1977-1978, il connut alors une magnifique épopée européenne avec le club corse, atteignant la finale de la Coupe de l’UEFA.
Confronté à des problèmes financiers, Bastia accepta de le prêter en Gironde avec la promesse d’être transféré définitivement au terme du prêt. En effet, il avait connu une saison 1978-1979 bien moins enthousiasmante que la précédente. Relégué sur le banc trop souvent à son goût, il souffrit de la concurrence de Franceschetti et de Desvignes.
À Bordeaux, Félix Lacuesta, positionné en libéro, connut, comme toutes les nouvelles recrues (Sahnoun, Soler, Gemmrich, Lacombe), un début de championnat très poussif. L’entraîneur Luis Carniglia fut remercié. Raymond Goethals, ancien sélectionneur de l’équipe de Belgique, le remplaça. Il repositionna Félix Lacuesta au milieu de terrain et avec un savoir-faire évident hissa les Girondins à une convenable 6ème place.
Après cette saison satisfaisante, à l’issue de son prêt, Lacuesta retourna sur l’Île de Beauté où il remporta la Coupe de France en 1981. Il poursuivit sa belle carrière de joueur professionnel à Strasbourg, Lyon, de nouveau Bastia, Monaco, Lille puis Cannes.
Libéro ou milieu ?
Arrivé en provenance de Bastia, Félix Lacuesta fut placé dès le début de saison en défenseur central par Luis Carniglia. Mais les débuts furent si compliqués que l’entraîneur argentin rendit son tablier au mois d’octobre 1979.
Le nouvel entraîneur, Raymond Goethals, se rendit rapidement compte que le Basque n’était pas à son aise à ce poste de libéro. Aussi, il aligna Gernot Rohr en position de verrouilleur et fit remonter Lacuesta au milieu de terrain.
“Je tenais à revoir Félix Lacuesta comme libéro puisque cette formule fut utilisée en début de saison. Mais elle ne m’a pas donné satisfaction compte tenu du fait que Félix Lacuesta, attiré par le milieu de terrain, prend trop de risques” expliqua avec sincérité le Sorcier belge.
Steeve Eboa Eyango
- Steeve-Mike Eboa Ebongue, milieu relayeur, au club entre 2018 et 2019, U19 Nationaux
Eboa Ebongue est passé par les équipes de jeunes de Bordeaux, avant de rejoindre le Genoa le 2 septembre 2019. Il a fait ses débuts en Serie A le 19 octobre 2020 lors d’un match nul 0-0 contre l’Hellas Vérone. Le 31 août 2021, il rejoint Cosenza pour un prêt d’une saison. Le 31 janvier 2022, le prêt a été résilié de manière anticipée. Le même jour, il est allé à Sienne en prêt. Le 3 septembre 2022, Steeve-Mike a signé avec Rimini. Le 11 janvier 2023, Steeve-Mike a été transféré à Giugliano, également en Serie C. Il est transféré à Barletta en Janvier 2024 et se retrouve libre depuis l’été 2024.
Mohamed Henkouche
- Mohamed Henkouche, milieu, au club entre 1975 et 1980, aucun match pro
Mohamed Henkouche est formé au GC Mascara, à l’USM Oran puis à l’USM El Harrach. Il joue principalement en faveur de l’USM El Harrach, du GC Mascara, et de l’USM Bel-Abbès et des Girondins de Bordeaux, sans jouer un seul match.
Il compte trois sélections en équipe nationale entre 1969 et 1970.
André Chorda

- André Chorda 20/02/1938-18/06/1998, latéral gauche, au club entre 1962 et 1969, 258 matchs et 15 buts
Arrière latéral gauche, André Chorda avait la réputation d’un joueur très dur, à la limite de la méchanceté. Combatif et déterminé, il ne supportait pas de se faire dribbler par son vis-à-vis. Il était un précurseur des latéraux modernes car il aimait se porter à l’attaque. Longtemps malaimé des observateurs, il fut reconnu à sa juste valeur lors de ses dernières années de carrière.
Originaire d’un petit village de l’arrière pays des Bouches-du-Rhône, André Chorda était le fils d’Espagnols, venus se réfugier en France durant la guerre civile et travaillant ensuite comme ouvrier agricole. Boulanger-pâtissier, il fut signalé à l’OGC Nice par un de ses amis. Malgré l’intérêt de l’OM, il rejoignit la Côte-d’Azur et accomplit ses premiers pas à 17 ans dans l’équipe amateure avant d’intégrer l’équipe professionnelle. Il s’y imposa très rapidement et termina champion de France en 1959. Il découvrit la Coupe des Champions en 1960 et fut éliminé par le Real Madrid en quart de finale.
En 1962, il rejoignit les Girondins de Bordeaux, Nice étant aux abois financièrement. Tout juste promu en D1, Bordeaux termina quatrième à la surprise générale, grâce notamment à une défense de fer, la meilleure de France, composée de Ranouil, Calléja, Rey, Baudet et Chorda. Blessé gravement au ménisque, il accueillit avec joie en 1963 son ancien coéquipier niçois, l’Argentin Hector de Bourgoing. Souvent placé, jamais gagnant, le Bordeaux des années 60 était une sorte de Poulidor du football français. En effet, la formation de Salvador Artigas termina trois fois vice-championne de France et perdit trois finales de Coupe de France. Celle de 1964 lui resta plus particulièrement entre travers de la gorge puisqu’il fut expulsé en fin de partie pour un duel stupide avec le jeune ailier Dumas.
Grâce à ses bonnes prestations sous le maillot bordelais, il fut sélectionné pour la Coupe du Monde 1966 durant laquelle il n’entra pas en jeu. L’arrivée de Bakrim sur le banc bordelais lui permit de franchir un cap et de devenir un arrière latéral complet, capable de porter l’offensive dans son couloir et de marquer à l’occasion. Opéré à deux reprises du ménisque en trois ans, il retrouva rapidement son niveau, bataillant comme un lion. Mais il n’entrait plus dans les plans des sélectionneurs successifs. Il connut un nouvel échec en finale de la Coupe de France, en 1969, contre l’OM, même si dans son duel avec Magnusson, il en sortit vainqueur.
Âgé de 31 ans, Chorda décida, lors du mercato estival suivant, de retourner à Nice, qui venait d’être relégué en D2, pour y finir sa carrière.
La malédiction de la Coupe
A trois reprises, André Chorda perdit une finale de Coupe de France. De quoi croire à une vraie malédiction…
1964 : Terrassés en 20 min par Nestor Combin et les Lyonnais, les Bordelais finirent le match à 10 après l’expulsion d’André Chorda pour une altercation avec Dumas.
1968 : Accrochant longtemps les Stéphanois, pourtant grands favoris de la finale, les Bordelais ne cédèrent que sur un penalty transformé par Mekloufi sur une faute où Chorda fut impliqué avec Desremaux. L’ex-Niçois sortit courroucé et frustré de cette défaite imputable à une décision arbitrale contestable.
1969 : Bordeaux perdit à nouveau une finale de Coupe contre Marseille, les Girondins n’étant pas à leur niveau escompté. En revanche, Chorda n’eut rien à se reprocher, lui. Il remporta son duel avec le Marseillais Magnusson qui n’hésita pas à déclarer à l’issue de la finale : “C’est le meilleur défenseur devant lequel je me suis trouvé en France. Rarement, en Italie, j’avais affronté un adversaire aussi sûr et expérimenté“.
Ces compliments touchèrent beaucoup le Bordelais qui, longtemps malaimé par les amateurs de foot, obtint à cette occasion une belle reconnaissance de ses mérites.
Rémi Mestrallet
- Rémi Mestrallet 20/02/1998-12/09/2021, milieu défensif, au club entre 2015 et 2016, U19 Nationaux
Né le 20 février 1998 à Belley (Ain) et passé par les centres de formation de l’Olympique Lyonnais, du FC Girondins de Bordeaux et de l’OGC Nice, il avait porté le maillot bleu avec la sélection nationale U19, marquant notamment un but lors d’un France-Italie amical (3-3) en février 2017.
Rémi Mestrallet est tragiquement décédé dimanche 12 septembre 2021 dans un accident de la route, à l’âge de 23 ans. Il venait de signer à Fréjus à l’été 2021 après son passage avec la réserve de Nice.