Sur RMC, l’avocat de l’Association Nationale des supporters (ANS), Pierre Barthélémy, a expliqué que les supporters eux-mêmes faisaient en sorte qu’au sein même de leur tribune certains combats soient portés, et que le sécurité y règne.

« Je trouve que les clubs mettent beaucoup la pression sur les groupes de supporters. On le voit avec la création des interdictions commerciales de stades. Il y a des clubs, dont Paris, qui en prennent plusieurs centaines par saison, donc ils ne laissent pas passer… Il y a des sanctions importantes. Et sur le travail de fond, la prévention, ce qui conduit à cette cohérence, je trouve que ça fonctionne. On se souvient quand même que dans les années 80-90, on avait du racisme dans les stades en France, et ce n’est pas un travail de réflexion, de pédagogie, sociétal, qui l’a fait disparaitre. On le voit aussi au niveau de la violence sexiste et sexuelle dans les stades. Il y a des groupes Ultras où le Capo, au méga, il fait passer les messages, comme ‘si jamais vous avez un problème, vous venez contacter telle personne’. Ils mettent en place des procédures qui disent qu’il faut absolument arrêter avec ce type de comportement »

Et là, l’avocat donne un exemple très concret, concernant le principal groupe de supporters des Girondins de Bordeaux.

« Plusieurs clubs le fond, mais par exemple, sur l’homophobie et sur les violences sexuelles, à Bordeaux, les Ultramarines ont fait un gros travail. Ils ont fait des communiqués, ils ont banni certains mots qui pouvaient blesser. Ils n’avaient pas d’intention homophobes, mais ils pouvaient blesser. Ils ont fait un vrai travail, ils l’ont fait publiquement. Ils sont aussi très transparents sur ce qui se passe, si jamais se comporte mal à l’égard d’une femme dans la tribune : il sera mis de hors et ne reviendra pas. Tout ça avance, et c’est un travail de fond ».

Retranscription Girondins4Ever