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Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Franck Jurietti, Alexeï Kossonogov et Pierre Laborde-Turon. Franck fête ses 50 ans, Alexeï ses 43 ans et Pierre ses 30 ans ce 30 Mars. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Pierre évolue à Bergerac (National 2).

Franck Jurietti

• Franck Jurietti, latéral gauche, au club entre 2003 et 2010, 223 matchs

Défenseur polyvalent, Franck Jurietti pouvait jouer arrière latéral droit ou gauche, voire milieu défensif. Dur sur l’homme, impulsif, caractériel sur un terrain, il avait un jeu essentiellement porté sur le physique et le duel avec les attaquants adverses. Meilleur techniquement qu’on ne le croyait, il était intéressant dans le jeu long.

Né dans la Drôme, Franck Jurietti débuta dans sa ville natale de Valence. A 15 ans, il intégra le centre de formation de l’Olympique Lyonnais avec qui il remporta une Coupe Gambardella aux côtés de Ludovic Giuly. Mais il fit ses premières armes en professionnels à Gueugnon. Avant de rejoindre les Girondins, il joua à Bastia (3 ans), à Monaco (2 ans) et à Marseille (1 an).

Après deux saisons délicates, il tenta de relancer sa carrière à Bordeaux. Et ce fut Elie Baup qui l’installa dans l’équipe dès sa première saison. Habitué à évoluer sur l’aile droite, il joua très souvent arrière gauche. Il s’affirma au fil des saisons comme un titulaire, jouant toujours plus de 30 matches par saison.

En 2005, il goûta à la joie d’être sélectionné en équipe de France.

Avec les Girondins, il remporta un titre de champion de France en 1999, où il n’était plus vraiment titulaire, et deux coupes de la Ligue en 2007 et en 2009. Arrivé en fin de contrat, à 35 ans, les dirigeants bordelais ne lui proposèrent rien. Il raccrocha donc les crampons, en juin 2010.

Un record en bleu

Le 12 octobre 2005, Franck Jurietti entra dans l’histoire de l’équipe de France. En remplaçant le Lyonnais Sydney Govou lors d’un France-Chypre comptant pour les qualifications pour la Coupe du monde 2006, le Bordelais foula la pelouse durant … 5 secondes.

Même si ce record lui valut des moqueries, ces secondes resteront gravées à jamais dans sa mémoire. A 30 ans, il pensait que la reconnaissance internationale n’était plus pour lui. En le sélectionnant, Raymond Domenech valorisa un bon joueur de club.

Mais conscient que cette sélection était la résultante des forfaits d’Evra et de Zebina, il ne se faisait guère d’illusion sur la suite de sa toute nouvelle carrière internationale…

“Ma sélection, je la dois à tous mes copains de club. Je leur dédie“, conclut-il.

Alexeï Kossonogov

• Aleksey Kosonogov, avant-centre, au club entre 1999 et 2002, 2 matchs

Qualifié d’excellent buteur par son entraîneur à Créteil, Alexeï Kossonogov était jugé habile devant le but, doté d’un bon jeu de tête et d’une puissante frappe des deux pieds. Malheureusement ces éloges ne trouvèrent aucune confirmation sur les terrains de D2 et de D1…

Venu très jeune de Lituanie, Alexeï Kossonogov intégra à 17 ans le centre de formation des Girondins de Bordeaux. La barrière de la langue, les difficultés d’intégration, l’éloignement et la forte concurrence expliquèrent un échec prévisible. Il ne disputa que 2 rencontres avec les professionnels, 4 minutes lors d’un match de Coupe de l’UEFA contre le Standard de Liège et 13 minutes en Coupe de la Ligue à Cannes.

Auteur de 16 buts en CFA 2 lors de la saison 2001-2002, il fut prêté en juillet 2002 à Créteil où il ne fit pas d’étincelles. Il retourna en fin de saison à Bordeaux. Relégué en équipe réserve, il retourna dans son pays à l’été 2005, au terme de son contrat. Un pari perdu !