Didier Christophe : “Les bordelais s’étaient plaints de la violence, de trucs comme ça… le seul qui ne s’était pas plaint, et qui avait dit que c’était comme ça, c’était Aimé Jacquet…”

Passé par l’AS Monaco, de Rennes, Toulouse, Reims ou encore Grenoble, le milieu de terrain défensif international français Didier Christophe, s’est exprimé sur les duels dans les années 80, pour Le Podcast des Légendes.
« C’était des contacts directs… Mais de la loyauté dans le combat, sur qui pouvait être le plus agressif, le plus hargneux, le plus dur dans les contacts. Mais il n’y avait pas non plus beaucoup de vice comme il peut y avoir maintenant. Maintenant, tu peux te prendre un coup de coude dans la tronche… Mais tu n’avais pas ces coups-là, les mecs qui arrivent les pieds sur la cheville, des trucs comme ça. Bon, ceci dit, tu ne dis que tu n’avais pas ça, parce que tu ne le voyais pas à la télé non plus (rires). Je n’ai pas de souvenirs comme ça, de matches où j’étais en conflit… »
Mais…
« Je me souviens d’un match notamment quand on était à Lille, et on était derniers après les 8-9 premiers matches. On recevait Bordeaux. Le terrain était hyper boueux, et Bordeaux, c’était la grande équipe, avec Giresse, etc… Ils avaient eu un match contre Hajduk Split. Ils sont venus à Lille, où on avait mis l’accent sur le domaine physique. En plus, Grimonprez-Jooris était archi plein, et on les a fracassés 3-0. Ils s’étaient plaints de la violence, de trucs comme ça… le seul qui ne s’était pas plaint, et qui avait dit que c’était comme ça, c’était Aimé Jacquet. Il avait dit que c’était une équipe qui jouait avec ses moyens, qui demande du combat, etc, et qu’on n’avait pas été capables de répondre à ça. On savait qu’ils jouaient trois jours après contre Grimonprez-Jooris, donc qu’ils allaient sans doute lever le pied. Ils auraient dû s’attendre à ce qu’en face on produise ce genre de match, parce que c’était notre style de jeu. Mais sinon, je n’ai pas souvenir de ce genre de match violent, même si évidemment quand tu te frottes à René Girard, ce n’est pas un tendre… ».