Ludovic Obraniak : “J’ai longtemps cru que ma place était sur un banc, et j’en doute de plus en plus”

Pour Grenadine, l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux, Ludovic Obraniak, s’est exprimé sur son après carrière, et notamment sa reconversion future. Ayant au départ l’envie d’entrainer, il se dirige surement dans sa tête vers autre chose.
« J’ai longtemps cru que ma place était sur un banc, et j’en doute de plus en plus. Simplement, j’ai essayé d’évoquer les probabilités, et de me dire que finalement la plus grande chance de continuer à faire ce que j’aime, c’était de rentrer dans un staff… Parce que je pense que je suis vraiment fait pour le management. Mais manageur, aujourd’hui, ce n’est qu’un poste par club déjà… Mais je me dis que dans un premier temps je ferais un très bon coordinateur sportif, ce qui n’existe pas encore des masses en France… De faire ce lien et le sportif et la tête du club… C’est-à-dire d’avoir un mec qui connait très bien le terrain, qui a une légitimité, qui peut parler au coach, aux joueurs, faire le lien avec la présidence, le directeur sportif, les cellules de recrutement…. Quelqu’un qui a connu le terrain, qui a un œil, qui a un avis… je trouve que ce poste n’est pas développé pour le moment en France, mais je pense que c’est le poste dans lequel je serai le plus épanoui dans un premier temps, et évidemment que derrière j’ai envie de piloter un club. J’ai envie d’avoir un pouvoir de décision, d’ouvrir un projet, de me mettre en corrélation avec l’identité du club, de créer quelque chose… Ce que ne font pas assez souvent les nouveaux propriétaires. Ils pensent qu’en annihilant le passé, ils vont construire leur présent, alors que le passé est un coup de pouce magnifique pour justifier le présent. Cela te permet d’avoir cette continuité-là. Un club ne peut pas être tranché au milieu de l’histoire. J’ai envie de ça, de piloter un projet, d’animer des hommes, de remplir des stades, de proposer des choses. J’ai ça en moi, mais c’est dur parce que j’ai une grande gueule, et c’est vrai que ça fait peur à certains… ».
Mais vraiment pas entraineur, et l’une des raisons est son caractère.
« Dans le milieu du foot aujourd’hui, j’ai longtemps œuvré pour trouver une place d’assistant de coach, même pas de numéro 1… Je n’ai pas eu les retours escomptés. On me rapporte que j’ai une trop forte personnalité, que je prends trop de place… Et les médias, ça n’aide pas non plus, parce que comme je suis objectif, je peux des fois froisser des gens sans le vouloir… Donc ce n’est pas simple de se repositionner pour moi aujourd’hui, mais je vais y arriver, comme je l’ai toujours fait. Je m’accroche, et je vais y arriver, je vais trouver à un moment donné ce qui va me plaire, et dans ce projet je vais être bon parce que je vais y mettre mon cœur. J’ai toujours fonctionné comme ça, je suis un homme de cœur. Je peux être parfois pas facile, c’est vrai, mais j’ai du cœur, de la générosité, de la loyauté, et je pense que ce sont des valeurs dans ce milieu sur lesquelles on peut construire des choses ».