Christophe Fauvel : “Lorsque l’on passe 19 ans de sa vie, voir tous les efforts ruinés en à peine une année…”

    Président emblématique du Bergerac Périgord FC, Christophe Fauvel a passé la main il y a quelques mois, et cela a été la descente aux enfers pour le club périgourdin. Pour Girondins4Ever, et avant la rencontre face aux Girondins de Bordeaux, il est revenu sur cette descente jusqu’en… Régional 3.

    “Ca a été extrêmement surprenant et décevant parce que, lorsque l’on passe 19 ans de sa vie, on donne beaucoup de temps personnel, on donne beaucoup d’énergie, on donne beaucoup d’argent aussi. Voir tous les efforts ruinés en à peine une année alors que le club était sur des bons rails sportifs, une situation financière qui était saine, des bons éducateurs au club… Tout était tracé, il y avait tout pour continuer sur l’élan et voilà… Un président et une erreur de casting, qui a accumulé à peu près tout ce qu’il ne faut pas faire quand on gère un club de foot de National 2. Il s’est fait vendre du rêve par des pseudos conseillers sportifs, avec des stratégies sur l’Afrique, avec des stratégies sur le trading de joueurs qui devait être le revenu principal du club. Que des choses qui ne tiennent pas debout. Lorsqu’on a géré un club et qu’on voit ça… Il y a des choses beaucoup plus pragmatiques et essentielles qui n’ont pas été faites pendant ces neuf ou dix mois, et qui ont emmené malheureusement à cette terrible décision de passer en R1 dans un premier temps, puis en R3 ensuite. Donc c’est catastrophique”.

    Et forcément, il en veut à l’équipe qui a pris sa succession.

    “Ouais je leur en veux un peu parce que tout le monde le savait, et moi le premier, que ça n’allait pas être facile. Un changement de présidence, effectivement derrière le challenge n’était pas facile mais il y avait quand même la base financière, il y avait la structure, il y avait les éducateurs, il y avait toute l’organisation du club qui était là. Il suffisait d’être prudent au niveau du budget, mais de faire le travail tout simplement. J’en veux surtout au président qui m’a succédé, qui a endormi tout le monde, moi le premier, et son équipe, à travers des rêves sur une SAS, des investisseurs qui devaient arriver au club puisque c’était son métier, et qui ne sont jamais arrivés. Donc c’est à lui que j’en veux le plus ouais parce qu’il a abusé tout son monde, y compris l’équipe qui était autour de lui. Aujourd’hui, celui à qui il a donné le mistigri, dans un état lamentable à n’en plus finir je ne vous le cache pas, est extrêmement courageux de s’atteler à la tâche. J’espère qu’il va réussir et, à ma mesure parce que je ne veux pas y remettre les pieds, je ferai tout ce que je peux pour l’aider parce que lui au moins, fait des choses pragmatiques et logiques lorsqu’on gère un club”.

    L’interview en intégralité ci-dessous

    [Interview G4E] Christophe Fauvel (ex Président Bergerac) : “On ne monte pas une équipe pour monter, avec une armée de mercenaires ! Ça ne marche pas ! J’ai payé pour le savoir”