Thierry Mouyouma : “C’était un hommage, un adieu, je ne voulais pas venir perturber ça juste pour le paraitre”

    Pour Sport News Africa, le sélectionneur du Gabon, Thierry Mouyouma, s’est exprimé sur sa relation avec l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux, Aaron Boupendza, disparu il y a quelques mois maintenant, et avec lequel il y avait des soucis au niveau de la sélection. S’il ne fut pas présent à ses obsèques, c’est parce qu’il respecta une décision de la famille de l’ex-attaquant bordelais.

    « Si j’ai des regrets par rapport à mes relations avec lui ? Vous savez, les mots ont de l’importance. J’ai discuté avec une ancienne footballeuse de l’équipe nationale, qui m’avait parlé à une période, et Aaron était passé par elle, il l’appelait maman. J’avais demandé à Aaron une chose, c’était de présenter des excuses à l’équipe nationale. Le projet, c’est la restauration de l’institution qu’est- l’équipe nationale. Il y a eu cette vidéo, et après on s’est expliqué. Je l’ai eu au téléphone, quand il y a eu certaines histoires. Je l’avais de manière indirecte via plusieurs personnes aussi. Je lui avais dit que je ne l’appellerai, certainement pas en juin, mais que je l’appellerai quand l’équipe nationale aura besoin de lui, et quand il sera disposé à rejouer sous mes ordres, en faisant ce qu’il fallait. On s’était accordés là-dessus. Sauf que des fois, certaines personnes ont récupéré des choses qu’ils ne comprenaient pas. Par exemple, le fait que je ne sois pas allé à son hommage, ne veut pas dire que je ne sois pas triste, que je ne souffre pas. Aaron, c’était un garçon qui est parti trop tôt, à 28 ans. Quand vous perdez un jeune joueur comme ça, c’est tout le football gabonais qui en souffre. Le premier à souffrir, c’est moi, qui utilise ces joueurs. Oui, je ne l’utilisais pas pour des raisons que tout le monde connaît. La porte n’était fermée à personne. J’ai dit que je l’appellerai quand je voudrai, et en fonction des besoins. C’était possible que septembre soit une période où j’aurai besoin de lui. Qu’est-ce que les gens en savaient… En revanche, les gens de mon staff le savaient, le président de la Fédération aussi. Je n’ai pas voulu rentrer dans ce débat. J’ai reçu des audios, des échanges officiels avec certaines personnes de la Fédération, qui m’ont dit que la famille d’Aaron ne souhaitait pas que le sélectionneur et son staff y soient. J’ai respecté cette décision. Et aussi, c’était un hommage, un adieu, je ne voulais pas venir perturber ça juste pour le paraitre. Qu’est-ce que j’aurais gagné à y aller, quand on ne m’attend pas ? J’aurais juste créé un incident. Malgré tout, on en a souffert. Mais il fallait montrer à tout le monde qu’on souffre ? Du paraitre ?! ».

    Retranscription Girondins4Ever