David Bettoni : “La première année, j’étais peut-être un peu trop ambitieux, je suis allé taper chez des clubs de Ligue 1”

    Sur le média “Carré”, David Bettoni, qui a été l’adjoint de Zinedine Zidane au Real Madrid, a expliqué que ce rôle ne l’a pas forcément aidé lorsqu’il décida de devenir entraineur numéro 1 lors de ces dernières années.

    « Ça ne m’a pas avantagé d’être l’adjoint de Zinedine Zidane. Je pense qu’il y a trois choses. La première c’est que, pour les gens du football, je n’ai pas l’expérience d’entrainer en tant que numéro 1 une équipe professionnelle, puisque je ne l’ai fait que deux fois (deux matches au Real quand ZZ avait le Covid, ndlr). Déjà, il y a ce côté-là, ils n’ont pas envie de prendre de risques. Après, je ne vais pas parler de mes expériences et discussions avec les différentes personnes, mais c’est ce que j’ai vu, c’est ce que j’ai ressenti, et c’est ce qu’on m’a verbalisé. La deuxième des choses, c’est ce que je fais si Zizou reprend une équipe… J’ai toujours médiatisé que je me suis lancé en numéro 1, la vie on ne sait pas de quoi elle est faite, donc je ne peux pas dire que demain je n’irai plus avec Zizou… Il y a ce côté qui me limite. Et la troisième des choses, c’est qu’il faut avoir un réseau assez important. Le fait d’être avec Zizou, il faut quand même se protéger, donc… Il y a ces trois éléments qui ont fait que ça n’a pas été évident. Et puis, je suis ni un coach adjoint, ni un coach tout seul, ni un coach de centre de formation… j’ai fait les trois, et j’ai beaucoup d’expérience, beaucoup à donner. Je continue à croire en moi, et je suis très calme ».

    L’adjoint historique de Zinedine Zidane au Real Madrid, n’a jamais coaché en Ligue 1, c’est vrai. Pourtant, en février 2022, il était effectivement sur la short-list des dirigeants bordelais pour succéder à Vladimir Petkovic. Mais cela ne s’est pas concrétisé. S’il ne cite par les Girondins de Bordeaux directement, il y a forcément pensé lors des propos qui vont suivre.

    « J’ai été déçu parce que je pensais que ça allait être plus facile pour moi de revenir chez moi, en France. C’est un paradoxe, je n’ai pas réussi à entrainer en France, mais en Suisse et en Tunisie. La première année, j’étais peut-être un peu trop ambitieux, je suis allé taper chez des clubs de Ligue 1, puis j’ai fait preuve d’humilité en tapant à la porte de clubs de Ligue 2. Mais là, c’est pareil… Ce qui me rend un peu triste aujourd’hui c’est de ne pas avoir coaché dans mon pays. Mais je n’en veux à personne, à aucun président ou directeur sportif, c’est les règles du jeu, c’est comme ça. Je suis persuadé qu’un jour j’entrainerai en France, je crois en moi. Oui, c’est dur. Quand tu sors du Real, que tu veux aller entrainer et qu’on ne t’ouvre pas les portes, tu te demandes comment c’est possible. Mais il faut avoir de l’humilité ».

    Retranscription Girondins4Ever