Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de trois anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Carlos Henrique, Eric Blahic et François Kamano. Carlos fête ses 42 ans, Eric ses 60 ans et François ses 28 ans ce 2 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. A noter que Henri Ventapane aurait également fêté son anniversaire. Actuellement Carlos est recruteur à Nice (Ligue 1), Eric est entraîneur adjoint libre et François évolue à Damac (Arabie Saoudite).

Carlos Henrique

 

• Carlos Henrique, défenseur central, au club entre 2005 et 2014, 208 matchs et 14 buts

Défenseur central très physique voire violent, Henrique imposait un rapport de force avec ses adversaires. Pas toujours gage de sécurité, il présentait des lacunes techniques et tactiques évidentes. Il comblait son manque vivacité par une abnégation et un engagement de tous les instants qui lui valurent de porter à plusieurs reprises le brassard de capitaine des Girondins et de rester dans le cœur des supporters.

Formé à Flamengo, Carlos Henrique fut recruté durant l’été 2005 par Ricardo, qui fut son entraîneur quelques mois dans le grand club carioca. Venu pour remplacer Kapsis, son arrivée en Gironde était due aux tarifs exorbitants réclamés pour Naldo (Juventude) et Fabao (Sao Paulo), pistes prioritaires du nouvel entraîneur bordelais.

Ses débuts en marine et blanc furent difficiles puisqu’il fut longtemps cantonné dans un rôle de remplaçant, même s’il avait été voulu par Ricardo. La concurrence de Planus et d’Afanou était trop forte pour ce jeune défenseur, qui devait se familiariser avec le jeu européen.

Peu utilisé, il hésita à retourner à Flamengo mais le déclic sembla intervenir quand, lors de la finale de la Coupe de la Ligue 2007, il inscrivit le but vainqueur qui offrit le trophée aux Girondins. Malheureusement pour lui, il se blessa par la suite gravement (rupture des ligaments croisés du genou) et fut absent durant 8 mois.

Confronté à la concurrence de Diawara, puis de Ciani, il ne joua que quelques rencontres avant de se déchirer les adducteurs. Sur la touche pendant 11 mois, il revint à force de courage et finit par s’imposer comme titulaire à partir d’août 2011.

Très apprécié des supporters pour son attachement au club bordelais, il annonça en mai 2014 sa décision de rejoindre le Brésil pour des raisons familiales. « Je suis arrivé à Bordeaux comme un gamin, je pars maintenant comme un homme ».

Bordeaux dans son coeur

Arrivé durant l’été 2005 à la demande de son compatriote Ricardo, Carlos Henrique est resté près de 10 ans en Gironde. Pour Sud-Ouest, il raconta en 2013 ses liens avec Bordeaux :

“Il y a toujours quelque chose qui m’a retenu à Bordeaux. J’ai eu des contacts mais je ne voyais pas l’intérêt de partir pour partir. J’adore ce club, son côté familial… J’ai une bonne relation avec les supporters. J’entre sur le terrain en me disant que je le représente… Ma famille se sent maintenant plus bordelaise que brésilienne !“

Avec en point d’orgue, le but inscrit en finale de la Coupe de la Ligue 2007 contre l’Olympique Lyonnais.

Eric Blahic

 

• Eric Blahic, entraîneur adjoint, au club entre 2016 et 2018

Après des études à l’université de Caen, il commence une carrière de professeur d’éducation physique et sportive au lycée Saint Charles de Saint-Brieuc, avant de devenir entraîneur adjoint de football. Aux côtés de Jocelyn Gourvennec depuis 2010, il fait toujours partie de son staff à son arrivée aux Girondins de Bordeaux en mai 2016. Il est licencié le 18 janvier 2018.

Le 12 novembre 2018, il est de retour à l’En avant de Guingamp deux ans après son départ.

François Kamano

• François Kamano, ailier gauche, au club entre 2016 et 2020, 139 matchs et 30 buts

Rapide, bon dribbleur, François Kamano est un attaquant vif et percutant. Joueur de première intention, il peut éliminer facilement les défenseurs adverses. Néanmoins, il perd ses moyens quand il est cantonné dans un rôle trop précis. D’autre part, il éprouve de grosses difficultés à participer au travail collectif de récupération de balle…

Remarqué par les dirigeants corses dans les rangs du FC Satellite, François Kamano rejoignit le SC Bastia en janvier 2014.

Dès qu’il put fouler les pelouse de L1, il se mit rapidement en évidence, alertant les recruteurs bordelais qui le firent signer en 2016. Dans l’équipe entraînée par Jocelyn Gourvennec, il accomplit une première saison correcte.

Le reste de sa carrière bordelaise fut marquée sous le sceau de l’irrégularité. Auteur de fulgurances (trop rares), il était capable de disparaître de la circulation durant plusieurs semaines. Utilisé parfois comme piston droit dans le 3-4-3 de Paulo Sousa, il perdit le fil et déçut énormément les supporters bordelais.

A un an de la fin de son contrat, il fut transféré en Russie, au Lokomotiv Moscou, après des transferts ratés vers Monaco, Gênes ou Liverpool (?) lors des intersaisons précédentes… Il poursuivit sa carrière en Arabie Saoudite (Abha, Damac FC).

Un parcours semé d’embûches

François Kamano avait toujours rêvé jouer en Europe. Pour y parvenir, ce fils d’un professeur de biologie n’avait pas hésité à quitter sa famille pour accomplir les 2 heures de route qui le séparaient de Conakry. Il intégra l’académie du FC Satellite, club de la capitale guinéenne.

Adolescent, il tenta de rentrer dans le centre de formation de Villareal et du Stade Rennais. En vain, il fut recalé du fait de son jeune âge.

Il dut attendre d’avoir près de 18 ans pour être remarqué par le Sporting de Bastia, en janvier 2014. Mais il n’était pas au bout de ses peines puisque, en attendant sa majorité et l’obtention d’un visa, il fit un crochet… en Suède, à Solna. Ce ne fut qu’en juin 2014 qu’il put enfin intégrer les rangs du club corse.

Henri Ventapane

 

• Henri Ventapane 02/05/1918-04/03/2011, gardien, au club entre 1939 et 1940, aucun match

Brillant gardien montpelliérain, Henri Ventapane connut une suspension de longue durée avant guerre pour « amateurisme marron ». En 1939, il rejoignit les Girondins de Bordeaux où il accomplit de grandes prestations.

Mais l’éclatement de la Seconde guerre mondiale l’éloigna de Bordeaux où il fut remplacé par André Gérard. Au terme du conflit, il rebondit à Montpellier, malgré les démarches des dirigeants bordelais pour le récupérer, puis à Toulouse.