[Anniversaires] Passés par les Girondins, Jean Gallice et Evan Chevalier fêtent leurs anniversaires ce 13 Mai

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de deux anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : Jean Gallice et Evan Chevalier. Jean fête ses 76 ans et Evan ses 33 ans ce 13 Mai. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Evan est entraîneur du Cœur Médoc Atlantique (Régional 2). A noter que Jacques Debeillex et Abdelhamid Skander auraient également fêté leurs anniversaires.

    Jean Gallice

     

    • Jean Gallice, avant-centre, au club entre 1971 et 1977, 219 matchs et 53 buts

    Attaquant rapide, râblé et déterminé, Jean Gallice avait les caractéristiques de l’attaquant moderne, capable d’élaborer une action et de la conclure grâce à son adresse et son très bon jeu de tête.

    Fils du mythique René et frère d’André, Jean Gallice fut un des joueurs bordelais les plus en vue des années 1970. Formé au SBUC comme son frère, il passa par Angoulême pour débuter brillamment sa carrière professionnelle (23 buts pour ses deux premières saisons en D1). L’arrivée de son père à la direction sportive des Girondins ne fut sûrement pas étrangère à sa signature avec Bordeaux en juillet 1971.

    Il y accomplit six saisons complètes qui lui valurent de découvrir l’équipe de France. À ce titre, la famille Gallice occupe une place particulière dans l’histoire du football français puisqu’elle fut la première à compter un père et un fils dans les rangs de son équipe nationale.

    En 1977, il quitta le club bordelais pour rejoindre l’Olympique Lyonnais où il fit la connaissance d’un certain Aimé Jacquet qui, plus tard, lui confia des responsabilités à la DTN.

    Après son passage dans la capitale des Gaules, Jean Gallice termina sa carrière du côté de Besançon puis de Libourne, préparant lors de ces ultimes saisons en professionnels, sa reconversion comme éducateur.

    Entraîneur du Stade Bordelais, préparateur physique au FC Pau, Jean Gallice intégra la DTN en novembre 2002, où il prit en charge des sélections de jeunes. Il remporta notamment avec les U19 (génération Lloris, MarangeGourcuffGouffran), le championnat d’Europe de la catégorie en 2005.

    Souvenirs de Lescure

    Pour Sud-Ouest, Jean Gallice revint au Parc Lescure en 2018 pour évoquer les souvenirs qu’il avait de cette enceinte, mythique pour les Bordelais.

    Nous habitions les HLM juste derrière le stade et, enfants, nous passions la tête entre les grilles pour jeter un oeil aux événements sportifs et culturels” se souvenait-il. Et de poursuivre : “Et puis, comme un chat, après la tête, le reste du corps suivait. Voilà comment nous resquillions…

    Et quand il évoquait le tunnel, le plus long de France, il se souvenait de la sensation qu’il ressentait : “Tu sortais du noir pour arriver dans la splendeur, dans le rayonnement du stade“… Tout une époque, malheureusement révolue…

    Evan Chevalier

    • Evan Chevalier, milieu gauche, au club entre 2009 et 2013, 2 matchs

    Débutant le football dès l’âge de 5 ans à Soulac, Evan Chevalier prit ensuite la direction de Vendays-Montalivet. A 14 ans, il passa avec succès les détections pour intégrer la pré-formation des Girondins, avant de poursuivre son apprentissage au centre de formation.

    Mais il n’eut pas réellement sa chance au plus haut niveau. Il ne disputa que deux matches avec l’équipe première.

    En avril 2011, il fit ses débuts en L1 sous les ordres de Jean Tigana, en remplaçant Fahid Ben Khalfallah. Il dut attendre près de 5 mois pour rejouer avec les professionnels en match officiel.

    Fin août 2011, Francis Gillot le fit entrer sur la pelouse contre Saint-Etienne, lors du premier tour de la Coupe de la Ligue. Mais Evan Chevalier fut relégué en réserve le reste de la saison. Il fut prêté au Gazélec Ajaccio en juillet 2012 mais revint au bout de 6 mois en Gironde.

    En fin de contrat en juin 2013, il quitta définitivement son club formateur pour rejoindre Le-Poiré-sur-Vie (CFA2) puis Bergerac (N2). En février 2019, il tenta une nouvelle aventure en Australie, le Nunawading City, club entraîné par … Fahid Ben Khalfallah. Mais la crise du Covid-19 mit un terme plus vite que prévu à cette expérience.

    Durant l’été 2020, il revint alors en France, au Stade Bordelais (N3) avant de terminer sa carrière au FC Coeur de Médoc. A 32 ans, il raccrocha définitivement les crampons et devint l’entraîneur du club médocain.

    Successeur de Lilian Laslandes…

    Revenu dans la région de son enfance après des expériences lointaines, Evan Chevalier, d’abord joueur du FC Coeur de Médoc,  s’est orienté dès 30 ans vers le coaching. Il raconte sa reconversion pour le site Girondins4ever.

    « C’est quelque chose qui m’a toujours plus ou moins intéressé parce que même en étant de joueur, j’avais pris une section sportive en tant que coach à Bergerac. Tout de suite, c’est quelque chose qui m’a plu. Alors de là à en faire mon métier, je ne pensais avoir cette suite-là. Mais la vie a fait que… (…) Le club m’a proposé cette reconversion. Je revenais d’Australie, j’avais signé au Stade Bordelais, et c’est tombé pendant la période Covid. Après, il y a beaucoup de remise en question par rapport à la vie professionnelle, il faut trouver une reconversion… Le club s’est positionné dans ce sens-là, en me donnant la possibilité de passer mon BEF. Tout de suite, j’ai pris beaucoup de plaisir avec les équipes de jeunes. J’ai commencé avec une équipe de 15 ans, que j’ai suivie sur deux ans, et ça s’est très bien passé. Ensuite, Lilian (Laslandes) est parti à Bastia, le club m’a proposé l’équipe senior. Mon ambition personnelle, c’était de pouvoir me tester sur le monde senior, de pouvoir me tester dans la compétition. Aujourd’hui, ça se passe plutôt bien, donc je suis plutôt content de ce qui se passe en tant que coach ».

    Jacques Debeillex

     

    • Jacques Debeillex 13/05/1934-29/09/2012, milieu défensif, au club entre 1954 et 1957 puis entre 1961 et 1962, 89 matchs et 1 but

    Rapide et bon technicien, Jacques Debeillex était un solide gaillard qui pouvait occuper plusieurs postes : milieu défensif, arrière latéral ou central.

    Venu des Coqs Rouges, Jacques Debeillex fut le symbole du renouveau des Girondins après le titre de 1950 et celui de cette grosse école de défense que furent les marine et blanc à cette époque.

    Titulaire en finale de la Coupe de France 1955, il ne put empêcher la désillusion face aux Lillois (2-5). Il connut deux passages sous le maillot frappé du Scapulaire : de 1954 à 1957 puis de 1961 à 1962.

    Ces deux dernières saisons passées en Gironde le furent en Deuxième division. Il contribua à la remontée en juin 1962 avant de quitter le club. L’autre club de son cœur fut le LOSC qu’il fréquenta également à deux reprises.

    Il réapparut dans l’organigramme de la formation au sein des Girondins de Bordeaux quand dans les années 80 il occupait la fonction de directeur de l’école de football.

    Abdelhamid Skander

     

    • Abdelhamid Skander 13/05/1928-16/09/1983, avant-centre, au club entre 1954 et 1956, 40 matchs et 11 buts

    Fin techniquement et très élégant, Abdelhamid Skander était un ailier qui possédait également une belle frappe de balle. Petit format, très rapide, vif comme une sauterelle, il tranchait avec ses coéquipiers bordelais très athlétiques mais qu’il complétait à merveille.

    Venu d’Algérie en 1948, où il jouait au sein de la JSM Tiaret, Abdelhamid Skander évolua dans un premier temps au Stade Bordelais puis au Stade Macaudais (DH).

    Après avoir paraphé un contrat de non-sollicitation avec les Girondins de Bordeaux en juin 1953, il y signa définitivement en 1954. Il accomplit une belle saison, s’imposant rapidement dans cette équipe, jouant 36 matches et marquant 11 buts. Le point d’orgue fut la finale (perdue) de la Coupe de France 1955, contre Lille. L’ailier algérien marqua un but lors de cette rencontre.

    Lors de sa seconde saison en France, il ne joua quasiment plus, n’apparaissant qu’à 4 reprises dans l’équipe. Son histoire avec les Girondins étaient finie. Il s’engagea en 1956 avec le FC Rouen.

    A la fin de l’année 1960, il revint dans la région, en endossant de nouveau le maillot du club amateur du Stade Macaudais-Pauillac, désormais pensionnaire du CFA.