[Anniversaires] Passés par les Girondins, José Touré, Diego Placente, Lionel Pérez et Anthony Soubervie fêtent leurs anniversaires ce 24 Avril

    Icon Sport

    Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de quatre anciens passés par le club des Girondins de Bordeaux : José Touré, Diego Placente, Lionel Pérez et Anthony Soubervie. José fête ses 64 ans, Diego ses 48 ans, Lionel ses 58 ans et Anthony ses 41 ans ce 24 Avril. L’occasion de retracer leurs parcours au club. Actuellement Anthony évolue à Angoulême (National 2) et Diego est manager de l’Argentine U20.

    José Touré

    • José Touré, milieu offensif, au club entre 1986 et 1988, 64 matchs et 20 buts

    Joueur à la classe phénoménale, José Touré fut dans sa première partie de carrière un joueur très créatif, brillant techniquement. Mais celui que Bordeaux recruta après sa grave blessure au genou était bien différent. S’il conserva une technique de premier plan, il ne récupéra pas sa souplesse. Il se convertit en un joueur plus physique, plus accrocheur, toujours excellent dans le domaine aérien et capable d’évoluer parfois au milieu de terrain.

    Fils de l’international malien Bako, José Touré naquit à Nancy où jouait son père à cette époque. Passé par l’athlétisme et le basket, il ne commença le football qu’à l’âge de 12 ans au sein du petit club de Chitinay (Loir-et-Cher). Il suivit la filière normale : sélection de district puis régionale.

    Repéré par les  techniciens nantais, il rejoignit son centre de formation en 1977. Il débuta en Première division en 1979. Sous la conduite de Jean-Claude Suaudeau, il se bâtit un joli palmarès (2 titres de champion de France) et une belle réputation de joueur de grande classe. Grand espoir du football français, il devint « le Brésilien » après son magistral but en finale de la Coupe de France 1983, quelques mois après avoir fêté sa première sélection. L’avenir s’annonçait radieux pour lui.

    Mais la malchance le cloua sur un lit d’hôpital juste avant l’Euro 84 et la coupe du Monde 86. Il se consola de ne pas être de ces deux grandes campagnes du football français en remportant la médaille d’or aux Jeux Olympiques de 1984. Gravement blessé au genou lors d’un match de Coupe d’Europe contre l’Inter Milan au printemps 1986, il vit son transfert au Paris SG ou au RC Paris capoter.

    Seuls les Girondins de Bordeaux maintinrent leur offre et obtinrent la signature de l’ancien Canari en juin. Il passa une bonne partie de sa première saison girondine à se refaire un genou tout neuf. Il ne fut opérationnel qu’au début de l’année 1987 et ne participa donc que partiellement à la belle saison des Girondins, auteurs du doublé coupe-championnat et d’une belle épopée européenne. Malheureusement, José Touré ne récupéra pas l’intégralité de ses moyens physiques et ne pouvait plus enchanter les foules comme à ses plus belles années. Contraint de faire évoluer son jeu, il réalisa une seconde saison de bonne facture en marquant 10 buts en 38 matches, conservant toujours la confiance d’Aimé Jacquet.

    Mais il décida de partir à Monaco durant l’été 1988 malgré une surenchère de dernière minute de Bez qui prévient : “Tu vas perdre ton temps à Monaco“. Sur la Côte d’Azur, il tomba dans des frasques extra-sportives et des nuits trop arrosées et stoppa sa carrière en 1990, à seulement 29 ans.

    Transféré malgré une grave blessure

    La carrière de José Touré bascula le 19 mars 1986 lors d’un mémorable Nantes-Inter Milan (3-3). Après un duel aérien, il se réceptionna mal et sortit du terrain le genou en compote. Adieu le Mundial 86 !

    Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche, il se fit opérer puis partit en rééducation à Saint-Jean-de-Mont. Dans cette station balnéaire de Vendée, il accepta la proposition mirobolante des Girondins qui n’étaient pas échaudés par la grave blessure subie par “le Brésilien“. Un poste d’attaquant lui était réservé dans le riche effectif marine et blanc. La perspective d’évoluer aux côtés de son “grand frère” Jean Tigana pesa également énormément dans son choix.

    Après sa rééducation, il arriva sur Bordeaux en juin 1986, mais ne reprit l’entraînement collectif qu’en décembre 1986. Ses premiers matches avec le maillot bordelais se déroulèrent lors d’une tournée en Grande-Bretagne au tout début de l’année 1987.

    Les observateurs se rendirent vite compte qu’il n’avait plus de brésilien qu’un surnom.

    Diego Placente

    • Diego Placente, latéral gauche, au club entre 2008 et 2010, 19 matchs

    À la recherche d’un arrière latéral gauche pour doubler le poste de Benoît Trémoulinas, les dirigeants bordelais firent venir cet international argentin passé par River Plate, le Bayer Leverkusen, le Celta Vigo et San Lorenzo.

    Âgé de 31 ans, il revint en Europe mais semblait en fin de course. Il ne fit pas trembler le joueur d’origine réunionnaise, qui ne lui laissa que des miettes. Champion de France et vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2009, il ajouta néanmoins deux lignes supplémentaires à son palmarès.

    En fin de contrat en 2010, il retourna dans son pays.

    Un physique défaillant

    Arrivé aux Girondins libre de tout engagement grâce à une clause libératoire, Diego Placente avait connu de gros soucis physiques lors de ses dernières saisons en Europe.

    Victime d’une déchirure du ligament croisé postérieur du genou droit en 2005 alors qu’il évoluait au Bayer Leverkusen, il connut de nouvelles mésaventures sous le maillot du Celta Vigo l’année suivante. Cette fois-ci, ce fut une lésion du ménisque du même genou qui le mit sur le flanc.

    Lionel Pérez

     

    • Lionel Pérez, gardien, au club entre 1993 et 1995, 19 matchs et 32 buts encaissés

    Formé au Nîmes Olympique, Lionel Perez rejoignit les Girondins en juillet 1993 comme doublure de Gaëtan Huard. Il joua très peu durant les deux saisons qu’il passa en Gironde, la répartition des rôles entre les deux gardiens étant bien claire.

    Avide de jouer, il demanda à être prêté en 1995, acceptant de redescendre d’un cran et de signer au Stade Lavallois. Il n’y demeura qu’une saison avant de revenir en Gironde participer à la préparation estivale.

    Mais Rolland Courbis fut sans équivoque avec lui en lui annonçant qu’il ne comptait pas sur lui et que Gilbert Bodart était le titulaire indiscutable. Alors, Lionel Perez choisit de traverser la Manche et de rejoindre des clubs anglais de second rang, comme Sunderland. Il était notamment dans la cage de cette formation de Premier League quand Eric Cantona marqua d’un ballon piqué un but d’anthologie, en décembre 1996.

    En conflit avec Toni

    Mécontent de ne pas avoir eu de temps de jeu durant les matches de préparation, Lionel Perez s’en prit au nouvel entraîneur portugais Toni. Le ton monta sérieusement entre les deux hommes et la doublure de Huard fut sanctionnée.

    Envoyé ronger son frein en réserve durant près d’un mois, il rencontra Alain Afflelou, le président, et accepta de présenter ses excuses à Toni.

    Il retrouva sa place dans l’effectif professionnel et apparut à 10 reprises lors de la saison.

    Anthony Soubervie

    Chambly : Anthony Soubervie attend une relance du bon pied - Courrier picard
    @Courrier Picard

     

    • Anthony Soubervie, défenseur central, au club entre 1993 et 2003, U17 Nationaux

    Formé aux Girondins de Bordeaux, « des poussins jusqu’aux moins de 17 ans nationaux », il y côtoie notamment le futur international français Mathieu Valbuena, dont la famille est alors amie avec les Soubervie. Il part ensuite à l’OGC Nice où il passe deux saisons avec la réserve puis il poursuit deux ans à un niveau régional avec le Langon Castets FC avant de reprendre avec l’Aviron bayonnais qui évolue alors en CFA (4e division) lors de la saison 2007-08. Il y passe cinq années, avec une montée en National en 2008, avant de signer au FC Rouen à l’été 2012. Après une saison intéressante avec SR Colmar mais marqué par un dépôt de bilan, il rejoint le FC Chambly en 2016.

    Il est sélectionné pour la première fois en sélection de Guyane par Jaïr Karam à l’occasion d’un match amical contre le Suriname le 27 mai 2014. Il est ensuite retenu dans le groupe guyanais pour les qualifications à la coupe caribéenne des nations 2014, au cours desquelles il marque son premier but international le 30 mai contre les Îles Vierges britanniques.