Benoit Trémoulinas : “Les infiltrations, c’est une ou deux par an, avec une infiltration de gel pour pouvoir un peu huiler le cartilage. Mais pas plus. Les anti-inflammatoires, sur une certaine durée”

    Pour « 1000% », l’ancien latéral des Girondins de Bordeaux, Benoit Trémoulinas, a décrit les effets des anti-inflammatoires et infiltrations qui rendent dépendant, en plus d’être dangereux sur le long terme.

    « Le problème c’est qu’on devient dépendant, parce qu’on voit que la première fois ça fonctionne, et que pendant deux ou trois heures lors d’un match tu n’as plus mal, voire 24 heures à 48 heures. Mais après, quand l’effet s’estompe, c’est compliqué parce qu’on a beaucoup de douleurs, on a énormément mal. Du coup, on en reprend… On commence à en prendre un par jour, deux par jour… A un moment donné, j’en prenais matin, midi et soir. Plus les infiltrations de corticoïdes… Le corps s’habitue à tout ça, et ça ne vous fait plus rien en fait. Ça vous fait plus de mal qu’autre chose parce que pour moi, ça a grignoté mes articulations, mon cartilage, et ça a été une catastrophe. Il y a aussi cette tâche sur le foie, car au bout d’un moment il y a un trop plein. Non, il faut savoir en faire une ou deux par an, ça suffit, et pas non plus tomber dans un engrenage, dans lequel je suis tombé ».

    Mais quand o est dans l’engrenage…

    « Après, c’est dur, il faut être bien encadré, il faut être informé, parce que lorsque vous avez mal, vous avez envie de jouer, de gagner des titres… Même au niveau amateur, par moment on a envie de jouer et de passer au-dessus de tout ça… On se rend compte que ce n’est pas bon pour le corps, et je suis très bien placé pour en parler. Donc oui, les infiltrations, c’est une ou deux par an, avec une infiltration de gel pour pouvoir un peu huiler le cartilage. Mais pas plus. Pareil pour les anti-inflammatoires, sur une certaine durée, mais pas tout le temps, ce n’est pas possible ».

    Retranscription Girondins4Ever