L’ancien latéral gauche des Girondins de Bordeaux, Bruno Basto, a recroisé un de ses anciens coéquipiers à Saint-Etienne, Bafétimbi Gomis. Sur ses réseaux sociaux, l’ex-défenseur bordelais, aujourd’hui agent, a confié sa joie de retrouver l’ex-international français.

“Quand je suis revenu en France, à 28 ans, après une aventure aux Pays-Bas, j’apportais avec moi l’expérience, les cicatrices et le désir de laisser quelque chose de plus que de belles performances. Je voulais rendre au football ce qu’il m’avait donné.

À Saint-Étienne, j’ai rencontré un jeune homme de 20 ans, plein d’énergie, avec le regard de quelqu’un qui rêvait en grand : Bafétimbi Gomis. Je le voyais arriver à l’entraînement avec une soif que seuls les prédestinés ont. Plus âgé, j’ai essayé d’être pour lui ce que tant d’autres avaient été pour moi : un soutien, un mot juste au bon moment, un compagnon de vestiaire qui l’aiderait à croire que l’impossible pouvait vraiment arriver. Le temps a passé… et ce qu’il a accompli parle de lui-même : 795 matchs, 353 buts, en France, en Angleterre, en Turquie, en Arabie, au Japon… et toujours avec la même passion et le même respect pour le jeu. Mais plus que les chiffres, je garde en mémoire l’homme. Le professionnel exemplaire, l’ami loyal, le jeune homme qui est devenu une référence pour toute une génération.

Nous avons partagé un vestiaire, nous avons partagé des rêves, et voir ce que Gomis a accompli est l’une des plus grandes récompenses que le football m’ait données. Car au final, plus que les victoires, ce qui reste, ce sont les personnes que nous avons aidées à grandir. Et Gomis… fait partie de ceux qui font que tout cela en vaut la peine.

Vingt ans plus tard, le destin nous a de nouveau réunis à Lisbonne. Lui, dans une formation de l’UEFA ; moi, en tant qu’agent de football. Nous nous sommes regardés avec le même respect que d’habitude, deux chemins différents, unis par la même passion, dans une étreinte chaleureuse. La vie réserve bien des surprises… mais le football a cette magie qui nous ramène là où tout a commencé, auprès de ceux qui nous ont fait du bien”.